Le président de guerre ne séduit plus », titre Die Welt, « c’est une nouvelle réalité » assure également le Wall Street Journal « la guerre de l’Ukraine contre la Russie s’avère plus difficile à faire accepter aux occidentaux » alors que le conflit s’enlise et va encore durer. Le président Zelensky a ainsi été confronté ces derniers jours « à des conversations difficiles à Washington », note le Guardian « loin de l’accueil de héros qu’il avait reçu il y a 9 mois lors de sa 1ʳᵉ visite à Washington, avec une standing ovation au Congrès », cette fois, souligne le quotidien britannique « il a dû s’adresser au Sénat à huis clos et surtout faire face à l’hostilité grandissante d’une partie des Républicains à la Chambre des représentants qui rejettent tout nouveau financement pour l’Ukraine ». Avec des mots très durs du patron républicain de la Chambre, Kevin McCarthy qui s’est interrogé « sur la réalité du plan de victoire de Zelensky » et a insisté sur « l’obligation de rendre compte sur l’argent que les Etats Unis ont déjà versé ». Parallèlement à « ce scepticisme » des élus de droite américains, « des fissures commencent également à apparaître dans le soutien européen », note le Frankfurter Allgemeine Zeitung alors que la Pologne sur fond de conflit céréalier avec Kiev « menace de ne plus envoyer d’armes » à l’Ukraine. « Une fin déclarée de la solidarité militaire », commente le quotidien allemand qui intervient certes « en pleine campagne électorale en Pologne », mais qui traduit également, comme aux Etats Unis « une certaine lassitude » face à une guerre.
Le soutien indéfectible de Joe Biden à l’Ukraine
« Nous sommes avec vous, nous restons avec vous », a assuré Joe Biden en recevant son homologue ukrainien hier à la Maison Blanche avant d’annoncer « une nouvelle tranche d’aide militaire 325 millions de dollars » et la garantie que les chars Abrams arriveraient en Ukraine dès « la semaine prochaine », rapporte le Washington Post. Mais pas « de missiles tactiques à longue portée que Kiev réclamait pourtant avec insistance » souligne de son côté le Wall Street Journal « même si cette possibilité reste sur la table ». Malgré les mises en garde de Zelensky qui assure que « l’Ukraine perdra la guerre sans aide supplémentaire », sa visite à Washington « ne semble en tout cas pas avoir eu d’impact immédiat » commente le New York Times, au grand dam de l’éditorialiste de Die Welt, qui raille « le scepticisme et la lassitude de l’Occident » alors que « pour le peuple ukrainien, la guerre elle-est toujours bien réelle ».