(« Dr Boni Yayi est profondément croyant et humble », dit-t-il)
Invité sur deux médias, dimanche 22 et mardi 24 novembre 2020, François ABIOLA, ancien vice –premier ministre de Boni Yayi pense que celui-ci va accepter le pardon de Patrice Talon car « profondément croyant et humble ».
C’est à Tchaourou puis à Parakou lors de sa tournée nationale, jeudi 12 novembre 2020, que Patrice Talon a invité des sages et notables à œuvrer pour sa réconciliation avec son prédécesseur, l’ancien président Boni Yayi. Si l’ancien président de la République du Bénin n’a pas encore réagi à la demande de son successeur, son ancien vice premier ministre, François Adébayo Abiola croit à cette réconciliation.
Invité de l’émission « Grand Angle » dimanche 22 novembre puis Actu Matin de Canal 3 mardi 24 novembre 2020, François Abiola pense que « Yayi Boni va peut-être poser certaines conditions. (…). Il va accepter ce pardon et tout va rentrer dans l’ordre ». Et d’ajouter : « C’est des hommes de Dieu, c’est des hommes qui sont croyants ».
Il est vrai, Boni Yayi n’a pas encore réagi à la demande de Patrice Talon. Et beaucoup pensent que le pardon de Talon pourrait être un « pardon politicien sans lendemain ».
Sur Grand Angle, dimanche 22 novembre, François Abiola n’a pas la même lecture. « Le Président Talon a fait le premier pas souvent difficile à engager en de pareilles circonstances. Le Président Boni Yayi est profondément croyant, doublé d’une humilité connus de tous, ajoute François Abiola, selon qui « il acceptera sans gêne ce pardon ». « Entre amis il y a toujours ces moments qui sont d’ailleurs des facteurs de consolidation de l’amitié et de la considération réciproque », dit-il.
Abordant ses relations avec son ancien patron et frère, François Abiola a reconnu que depuis les quatre ans et quelques mois de leur séparation (après la présidentielle de 2016, ndlr), il n’a pas cherché à le revoir, mais qu’il demeure surtout le père de ses enfants pour l’avoir aidé à les former pendant ses longues absences de l’époque de Dakar.
Par ailleurs, Abiola n’a pas cherché à aller plus loin pour expliquer ce qu’il considère de décision inopportune prise par son ami en 2015, l’écartant du combat présidentiel de 2016. « Peut-être que je n’ai pas ce cheveu mais j’ai en ce moment celui de l’académicien », a –t-il dit tout sourire.
Emmanuel Amour T.