L’ancien président du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo est allé rendre visite à Reckya Madougou à la prison civile d’Akpro-Missérété. Selon les informations de Crystal news, un refus catégorique lui a été opposé. Et pour cause.
Selon les informations, Nicéphore Soglo n’avait pas obtenu un permis de visite. Les éléments de la police qui étaient de garde ont alors demandé à l’ancien président du Bénin de se référer au procureur spécial. Nicéphore Soglo aurait essayé de joindre par téléphone le procureur spécial. En vain. Après au moins une heure d’attente, l’ancien Président est reparti à Cotonou aux environs de 18 heures.
Toutefois, Nicéphore Soglo a pu s’entretenir quelques minutes en voiture avec la mère de l’ancienne garde des sceaux, selon le même média.
Avant Soglo, des députés du parti Les Démocrates
En mars 2024, accusée d’interdire les visites à l’ex-ministre de la justice détenue à la prison civile de Missérété, l’Agence pénitentiaire du Bénin s’est expliquée à travers un communiqué.
Pour rappel, mercredi 27 mars 2024, un groupe de huit députés du parti présidé par l’ancien président Boni Yayi s’était déplacé à la prison de Missérété dans le but de rendre visite à Reckya Madougou. Ces députés n’ont pas été autorisés à franchir le portail de la maison de détention. Cette situation a suscité une vive polémique. Certains ont fait croire que le droit de visite de l’ancienne garde des sceaux a été restreint.
« Madame Reckya Madougou incarcérée pour des infractions de droit commun ne fait l’objet d’aucune restriction de visite », a réagi l’Agence pénitentiaire du Bénin, dans un communiqué de l’APB signé de son directeur général, François Hounkpè. L’APB souligne que l’ex-Garde des Sceaux « reçoit régulièrement la visite de ses avocats et des parents qu’elle a désignés dans le respect du régime pénitentiaire ». Reckya Madougou, apprend l’Agence pénitentiaire, a accès à son médecin.
Selon le communiqué, les visites dans les prisons civiles et maisons d’arrêt sont régies par l’article 113 du règlement intérieur type des établissements pénitentiaires. Cet article stipule que « nul ne peut être admis à visiter un détenu s’il n’est porteur d’un permis de visite ».
« Les députés concernés n’étant pas en mission d’information ou d’enquête parlementaire telle que prévue par l’article 36 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, aucune visite collective dans un établissement pénitentiaire n’était de droit », a expliqué l’Agence.
L’ancien président Nicéphore Soglo n’a donc pas pu voir Reckya Madougou à cause de cette disposition de l’article 113 du règlement intérieur type des établissements pénitentiaires.
Armelle C. CHABI
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