Condamnée à 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 50 millions francs cfa, le 11 décembre 2021 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour «complicité d’actes de terrorisme », l’opposante Réckya Madougou ne compte pas faire appel de la décision de la CRIET. Voici pourquoi.
La candidate du Parti «Les Démocrates» recalée de l’élection présidentielle d’avril 2021 emboite le pas à Joel AIVO. Condamné à 10 ans de prison et 45 millions d’amende, le constitutionnaliste a jugé bon de ne pas faire appel de la décision de la Criet. Si au lendemain du jugement l’un des avocats de reckya Madougou, Me Vey a parlé de recours internationaux, à travers son avocat conseil, Me Renaud Agbodjo, l’ancienne ministre de la justice, Reckya Madougou ne compte pas aussi interjeter appel de la décision de la Criet. «Faire appel serait une perte de temps et d’énergie, fait savoir Me Renaud Agbodjo, l’avocat de Réckya Madougou. Car ce sont les mêmes juges de la même juridiction qui (se prononceront) en appel», a déclaré Me Renaud Agbodjo à Jeune Afrique lundi 20 décembre 2021. La voie judiciaire, ajoute-t-il, ne permettra pas la libération de Joël Aïvo et Réckya Madougou. «Aujourd’hui, seul le Chef de l’Etat détient la clé de la situation ». « Nous allons concentrer nos efforts sur ce terrain-là » a fait savoir Me Renaud Agbodjo. Les lignes ont certainement bougé.
En effet, l’information avait fuité que l’ancien ministre de la justice pourrait. interjeter appel. « Les recours internationaux sont en cours, mais ils prendront des mois, et le pouvoir les ignorera. La libération des opposants politiques ne viendra que du dialogue diplomatique international. Il ne s’agit pas de pressions, mais de renvoyer une image juste de ce pays qui ne respecte pas ses engagements internationaux et viole les droits civils et politiques de ses habitants », avait déclaré Antoine Vey, Avocat aux barreaux de Paris et de Genève et l’un des conseils de l’opposante. Son texte avait été publié sur le site de Reckya Madougou au lendemain du jugement.
A.C.C.