Patrice Talon se démarque de son prédécesseur. Il n’est donc pas en campagne électorale. Le chef de l’Etat , voire le porte parole du gouvernement, n’ont pas encore expliqué officiellement cette posture. Certes, selon le porte parole, la gouvernance de Talon et celle de Yayi sont opposées, comme le jour et la nuit, dira l’autre. Boni Yayi, l’ancien président du Bénin est sur le terrain Aux côtés du parti Les Démocrates, pour la campagne électorale des Législatives du 08 janvier 2023, Boni Yayi mobilise la foule. Il draine du monde et fait dire qu’il bouleverserait les pronostics. Voici quelques faits et raison qui expliquent pourquoi Boni Yayi est en campagne pour Les Démocrates.
Beaucoup ont pensé, dans un passé récent, que la nomination de Boni Yayi au poste de Médiateur de la Cedeao en Guinée allait entraver son entrée en campagne aux législatives de 2023. Le Ministre des affaires étrangères et de la coopération s’était prononcé sur le sujet : « Lorsqu’on cherchait les médiateurs pour les trois crises (Mali, Guinée, Burkina, NDLR), le président Patrice Talon a proposé M. Boni Yayi et ses pairs ont accepté », dixit Aurélien Agbénonchi. La rencontre Patrice Talon-Boni Yayi au Palais de la Marina et la présence de l’ancien chef d’Etat au défilé du 1er août 2023.. Beaucoup ont pensé après ces événements que Boni Yayi ne respire plus l’opposition et donc n’est plus près à mouiller le maillot pour le parti Les Démocrates. Sir le sujet, Candide Azannaï a faot croire récemment que pour avoir accepté être nommé Médiateur de la Cedeao, Boni Yayi n’est plus de l’opposition au régime Talon. Il est allé jusqu’à dire que Boni Yayi et son parti Les Démocrates ne seraient pas de l’opposition, comme ils le font croire.
Nombreux sont-ils, ces acteurs politiques, qui ont la peur dans le ventre de voir Boni Yayi battre campagne pour les Démocrates dans le cadre des législatives 2023. Ils espérant voir l’ancien chef d’Etat dans un silence à cause de son rôle de Médiateur en Guinée. Patatras, c’est quand des vidéos de Yayi Boni, avant la campagne, circulaient et réaffirmait son appartenance et son soutien au parti Les Démocrates que certains ont écarquillé les yeux. Les responsables du parti iront présenter le récépissé définitif du parti Les Démocrates à Boni Yayi. Après, c’est le tour des candidats Démocrates de la 16e circonscription électorale d’aller se faire connaître. Ils se sont rendus au domicile de Boni Yayi.
Nourénou Atchadé dévoilera ensuite que c’est Boni Yayi qui a payé la totalité de la caution pour la liste du parti Les Démocrates, dans le cadre des législatives. Si Boni Yayi a payé la caution des candidats du parti Les Démocrates, il ne se fera pas prier pour battre campagne à leurs côtés, notamment dans le septentrion. De Dassa, en passant par Savè, Tchaourou, Parakou, Bembèrèkè et Banikoara, Yayi Boni appelle à la « rupture de la rupture ». Il appelle le peuple à voter pour les Démocrates afin que Patrice Talon ait un contre pouvoir.
Appel à la paix
Boni Yayi ne fait pas de cadeau à son successeur sur le terrain. « En 2016, je vous ai prévenus, j’ai pleuré… Oui ou non ? », a lancé l’ancien président aux populations à son passage à Tchaourou. Celles-ci ont répondu en chœur ; « oui !!! ». A en croire Boni Yayi, de 2016 à ce jour, beaucoup de choses sont à reprocher à la gouvernance actuelle. Il fait cas de conflits d’intérêts au sommet de l’Etat, la violation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
A quelques jours des élections législatives, Boni Yayi fait croire que le parti, Les Démocrates dont il est le président d’honneur qui propose le meilleur projet législatif. Il qualifie ce projet « d’excellent », un projet qui, dit-il, devrait apporter « la rupture à la rupture ». « Si c’est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate », a-t-il déclaré.
En campagne électorale, Boni Yayi invite les électeurs à accomplir leur devoir civique dans la paix. Il a lancé cet à Tchaourou, une commune qui a été en 2019 l(épicentre des violences électorales qui ont émaillé les élections. Aux populations, l’ancien président de la République, leur fait savoir il n’est pas nécessaire d’aller aux affrontements pour exprimer son opinion. Il invite au respect mutuel et le respect de l’opinion des autres. « Pas de bagarre, pas d’affrontement », a-t-il recommandé.
S.E ( Avec M.L)