Dans son discours à la célébration du 30ème anniversaire du Prd couplé de l’Université de Vacances du parti, le président Me Adrien Houngbédji a livré un « message d’espoir pour le parti, mais aussi un message d’espoir pour cette valeur qui est le socle de notre engagement, et qui a pour nom la démocratie », selon ses propres mots. Lire l’intégralité.
Chers amis
Ce jour aurait dû être un jour de liesse populaire, l’occasion d’une grande mobilisation, d’une grande fête, comme vous savez si bien l’organiser.
En effet, nous célébrons aujourd’hui un anniversaire, le 30ème de notre parti, en même temps que nous sacrifions à une tradition vieille déjà de 10 ans, celle de notre Université de Vacances.
Je vous remercie chaleureusement pour tout ce que chacun de vous a pu faire, pour donner corps à cet événement, dans le respect des règles de distanciation sociale et des gestes barrières que nous impose la pandémie. Merci aussi à ceux qui ont fait le déplacement.
Nous utilisons pour la première fois la vidéoconférence et notre site WEB. Au nom du Parti tout entier, je sollicite déjà l’indulgence de chacun, pour les imperfections techniques qui ne manqueront pas d’être observées.
Trente ans, c’est le temps qui sépare une génération d’une autre.
Le PRD est donc un parcours collectif, qui à travers la génération présente, relie les générations futures aux générations passées.
Permettez-moi alors de saluer en ce jour anniversaire, la mémoire de tous nos compagnons disparus. A un moment ou à un autre de l’histoire de notre parti, chacun dans le rôle qui était le sien, a apporté sa pierre à la construction de l’édifice.
Je veux confondre dans le même hommage, notre bien aimé Président feu Moucharaf GBADAMASSI ; nos regrettés doyens, Salomon BIOKOU ancien grand chancelier des ordres nationaux, El-hadj Gafari BADIROU dit Baba Deen ; le ministre Tiamiyou ADJIBADE,nos regrettés Jean Pierre AGONDANOU, Firmin HODE, Jean-Baptiste HOUENOU ,Gata ALIMATOU épouse BIAOU, Jeannot AGOSSOU, Jean Marie ZINZINDOHOUE, le ministre Kamarou FASSASSI, , Ernest AKADJAME, Moulikatou da SILVA, le ministre Ismaël TIDJANI SERPOS, le ministre Timothée ZANNOU, l’honorable Augustine CODJIA, Fidèle ADEYE et tant d’autres, responsables et militants de base, qui méritent tous de figurer au panthéon de notre parti.
Je nous invite à observer une minute de silence en leur mémoire.
Chers amis
Je sais, pour avoir régulièrement suivi vos débats sur les réseaux sociaux, et pour avoir écouté les responsables de structures à différents niveaux, que vos préoccupations essentielles tournent autour de nos résultats aux dernières consultations électorales, et autour du devenir de notre grand parti.
C’est pourquoi nous avons choisi pour thème : le PRD 30 ans ; bilan et perspectives
Nos adversaires claironnent à longueur de journée, la disparition prochaine du PRD.
Je ne connais aucune œuvre humaine qui n’ait fini par disparaitre un jour ou l’autre. Dieu seul est éternel.
C’est donc avec humilité que je veux vous dire ce matin, avec humilité mais avec force et conviction, que le PRD, symbolisé par l’arc-en-ciel, le PRD ne périra pas.
Nous avons zéro ministre, zéro député, zéro maire, zéro conseiller. Nous l’avions prévu. Et parce que nous l’avions prévu et accepté d’avance, nous sommes sereins.
Sereins et présents !
J’en veux pour preuve l’organisation, efficace et à bonne date de ce séminaire et votre participation méthodiquement planifiée.
Grâce à la technique, vous êtes nombreux, sur tous les continents, je dis bien sur tous les continents, à suivre cet événement.
Nous sommes abreuvés de coups depuis 30 ans, mais nous sommes présents.
J’en veux pour preuve encore, la fidélité remarquable de nos vrais militants et de nos électeurs.
Les dernières élections nous ont privés d’élus ; elles n’ont pas réussi à nous priver de nos électeurs.
Elles devaient sonner comme un glas ; elles sonnent au contraire comme les trompettes de Jéricho.
Si nos adversaires ne pavoisent pas, c’est qu’ils ont compris que leur tir n’a pas fait mouche.
Avec cette Université de Vacances, c’est la REMONTADA qui commence.
Ceux qui nous ont combattus hier, sont les mêmes qui recherchent aujourd’hui notre aval.
Ceux qui nous combattent aujourd’hui, rechercheront demain notre aval.
Je le dis avec l’assurance d’un vieil homme qui aura tout vu et le contraire de tout
A l’annonce de cette Université de Vacances, certains prophétisent une nouvelle saignée au PRD. Je leurs réponds, oui c’est possible ; mais nous recevrons aussitôt du sang neuf.
Le sang neuf de ceux qui seront heureux d’entendre nos mises en garde ; le sang neuf de nos appels à la préservation de la paix, de nos appels au dialogue ; de nos appels au respect des libertés, de nos appels au respect de l’état de droit, de nos appels au pluralisme contre la pensée unique, de nos appels au respect de la démocratie.
Cela fait beaucoup de monde !
Chers amis, restez sereins et vous verrez ces choses là arriver une fois encore.
Nous sommes appelés à durer, parce que la cause est bonne. Et parce que la cause est bonne, nous sommes dans le cœur des gens ; nous sommes dans la mémoire des gens ; partie intégrante de leur histoire ; partie intégrante de leurs aspirations
Oui, le PRD ce n’est pas fini.
Mon message de ce matin est donc un message d’espoir. Message d’espoir pour le parti, mais aussi message d’espoir pour cette valeur qui est le socle de notre engagement, et qui a pour nom la démocratie.
J’entends souvent dire ici et là, que la démocratie au Bénin, c’est fini ; que la Conférence Nationale est à remiser dans les placards de l’Histoire. A ceux là, je veux dire avec la même conviction, que la démocratie n’est pas finie. Elle n’est jamais finie.
Vous la croyez morte, enterrée ; elle renait toujours de ses cendres ; elle est un point à l’horizon.
Essayez de la baillonner ; ce sera toujours pour un temps ; elle finit par balbutier et de balbutiement en balbutiement, elle finit par pousser de vrais cris.
Effondrée, dites vous ? C’est possible, car elle est le plus faible des régimes ; mais effondrée pour un moment, car elle est un édifice en perpétuelle construction.
La cause de la démocratie est une belle cause. Il faut y croire toujours et sans relâche. Il faut y travailler encore et encore.
Chacun à la place qui est la sienne ; chacun avec les atouts qui sont les siens.
Avec patience, avec détermination, avec lucidité, et lorsque le rapport des forces le commande, savoir donner du temps au temps.
La victoire est au bout du combat.
Je vous remercie pour votre attention
Je souhaite à tous une excellente Université de Vacances
Joyeux anniversaire !
Vive le PRD