Code électoral et prochaines élections au Bénin : Voici ce que l’opposition a dit à la Cedeao

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Des leaders de l’opposition béninoise ont échangé, mercredi 18 septembre 2024, avec une délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par Abdoulaye Sylla, président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) du Sénégal, et Amadou Diongue, ambassadeur et représentant de la CEDEAO au Bénin.

A cette rencontre du mercredi 18 septembre 2024 avec la délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des responsables de trois partis d’opposition dont Nouvelle Force Nationale (NFN), Mouvement populaire pour la libération (MPL) et Les Démocrates (LD).

« L’objectif de la séance est de faire le suivi des recommandations post-électorales (2021-2023 », selon Apollinaire Avognon du NFN. Il dit avoir profité de la séance pour exhorter la CEDEAO à agir pour « anticiper sur le cas du coup d’État institutionnel en cours au Bénin ».

La CEDEAO a été invitée à anticiper la crise liée au nouveau code électoral jugé restrictif, selon la même source.

Selon le président du NFN, il revient aux Béninois d’agir pour résoudre les problèmes de la classe politique. « Je retiens que la CEDEAO n’apportera pas la solution aux problèmes du Bénin, seuls les Béninois vont résoudre les problèmes béninois ; et croyez-moi, nous allons le résoudre une fois pour de bon cette fois-ci parce que #étchiko ! (Assez!, en langue fon) », dit-il.

Cette séance de l’opposition avec la mission de l’institution sous-régionale a permis à cette dernière de faire l’état des lieux du dialogue politique national, des mesures prises pour la représentativité des femmes, des actions des partis politiques pour la culture de la paix et surtout, les perspectives pour les élections générales de 2026.

Le Bénin est à moins de deux ans des élections générales. L’opposition conteste le nouveau code électoral. Quant à la société civile, elle demande une seconde lecture.

Le nouveau code électoral durcit la participation aux élections municipales, législatives et présidentielle. Cinq juristes béninois qui le jugent conflictogène ont déposé une plainte devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).

A.C.C.

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