Gambie : Une loi de l’excision introduite au parlement

Afrique

Neuf ans après son interdiction par l’ancien président Yahya Jammeh, une proposition de loi de l’excision vient d’être déposée au parlement gambien.

Aujourd’hui en exil, l’ex-président gambien Yahya Jammeh, avait interdit les mutilations génitales féminines en 2015. Mais neuf ans plus tard, l’Assemblée nationale a commencé le 4 mars dernier, l’examen du texte portant sur le même sujet.

Selon la juriste et défenseure des droits humains, Fatou Jagne Senghor, les droits des femmes sont toujours menacés. « Je suis outrée, choquée par l’introduction de cette proposition de loi. Et le débat autour de l’excision, presque toujours guidé par des hommes. Ce sont des religieux, des hommes politiques qui mènent la bataille pour nous faire revenir en arrière et c’est inacceptable », a fustigé Fatou Jagne Senghor.

Elle poursuit : « Cibler les femmes de manière aussi violente, cela nous inquiète beaucoup », même si elle estime que l’adoption du texte est peu probable.

« Tout le monde sait que l’excision est vraiment une violation grave de l’intégrité physique et mentale des femmes et donc c’est vraiment un grand recul pour les droits des femmes », a ajouté la juriste qui considère que « C’est aussi un recul pour la démocratie ».