Depuis son investiture de l’autorité continentale, le 25 juillet 2024 au siège du CAFRAD, à Rabat, Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI ne cesse de multiplier des initiatives dans le sens de concrétiser l’un de ses engagements phares : « faire du CAFRAD un centre d’excellence leader, une école d’application, de production des idées innovantes, des connaissances actionnables, des compétences et des talents au service de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de Développement durable (ODD) 2030 des Nations Unies et des programmes nationaux de développement. » En effet, dans sa volonté de contribuer à la mise en œuvre de la vision de l’Union africaine (UA) dans l’Agenda 2063 : une « Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, et représentant une force dynamique sur la scène mondiale. », le Directeur général du CAFRAD a entrepris et obtenu des Emirats arabes unis, notamment de Son Excellence Monsieur Omar Sultan AL OLAMA, Ministre d’Etat émirien pour l’Intelligence artificielle, de l’Économie numérique et des Applications de Travail à Distance la participation d’une forte délégation ministérielle africaine au Sommet mondial des gouvernements (SMG) du 11 au 14 février 2025 à Dubaï.
Une participation inédite à l’actif du leadership du Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI
Le Sommet mondial des gouvernements (en anglais : World Governments Summit — WGS) est un évènement annuel organisé à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Il rassemble des dirigeants gouvernementaux pour un dialogue mondial sur les processus et politiques gouvernementaux en mettant l’accent sur les questions du futurisme, de l’innovation technologique et d’autres sujets concernant la planète.
Le sommet agit comme un centre d’échange de connaissances entre les responsables gouvernementaux, les leaders d’opinion, les décideurs politiques et les dirigeants du secteur privé, et comme une plate-forme d’analyse des tendances, des problèmes et des opportunités futures auxquelles l’humanité pourra être confrontée.
La 12ème édition du Sommet mondial des gouvernements (WGS), s’est déroulée du 11 au 14 février 2025 à Dubaï.
Sous le thème « Façonner les gouvernements de demain », le sommet de cette année anticipera les opportunités et les défis futurs, en abordant les questions les plus pressantes du monde. Grâce à son programme de premier plan, le WGS discutera d’une approche commune pour améliorer le travail gouvernemental et renforcer la coopération entre les gouvernements du monde entier. En outre, il se concentrera sur le partage des connaissances et de l’expertise et mettra en lumière des histoires et des modèles inspirants dans le domaine du travail gouvernemental.
Depuis le premier Sommet mondial des gouvernements tenu à Dubaï en 2013, l’Afrique y prend part chaque année depuis lors. Mais la participation de l’Afrique à la 12ème édition, tenue du 11 au 14 février 2025, est inédite. En effet, le nombre de délégués ministériels a fortement augmenté sous le leadership du Directeur général du CAFRAD, chef de délégation, soit une dizaine de Ministres africains contrairement à la tradition en la matière.
La délégation invitée est composé de :
- Dr. Coffi Dieudonné ASSOUVI, Directeur général du CAFRAD ;
- Madame RAZAKABOANA Hanitra Fitiavana, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique du Madagascar;
- Monsieur BOUCAL Olivier, Ministre de la Fonction publique et du Service public du Sénégal;
- Mr. Baboucarr Bouy, Minister of Public Service Administrative Reforms, Policy Coordination & Delivery, Gambia;
- Mr. Salmaan D Jacobs, Chairperson of the Public Service Commission of the Republic of Namibia
- Ms. Edna Manuela Miranda DE OLIVEIRA, Minister of Mondernization od the State and Public Service – Ministre de la Modernisation de l’Etat et de l’Administration Publique du Cap Vert ;
- Dr. Fassoun Coulibaly, Ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social du Mali ;
- Ms. Yvonne Aki-Sawyerr, Mayor of Freetown, Sierra Leone;
- Madame Anne Désirée OULOTO, Ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration de Côte d’Ivoire ;
- Madame Adidjatou MATHYS, Ministre du Travail et de la Fonction publique du Bénin;
- Madame Ghita MEZZOUR, Ministre déléguée auprès du Chef du Gouvernement, chargé de la Transition numérique et de la Réforme et de l’Administration du Maroc.
Les trois (3) dernières Ministres n’ont pu prendre part au Sommet.
Un sommet aux enjeux futuristes, animé par de hautes personnalités du monde
Sous le thème « Façonner les gouvernements de demain », le sommet de cette année anticipera les opportunités et les défis futurs, en abordant les questions les plus pressantes du monde. Grâce à son programme de premier plan, le WGS discutera d’une approche commune pour améliorer le travail gouvernemental et renforcer la coopération entre les gouvernements du monde entier. En outre, il se concentrera sur le partage des connaissances et de l’expertise et mettra en lumière des histoires et des modèles inspirants dans le domaine du travail gouvernemental.
Le sommet, qui a accueilli une brillante brochette d’orateurs, abordera les tendances et les changements à venir au niveau mondial, ainsi que les moyens de favoriser la collaboration à l’échelle régionale et mondiale. Parmi les chefs d’État qui prendront la parole ou participeront à l’événement, citons le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, le premier ministre de la République de l’Inde, Narendra Modi, le président du Rwanda, Paul Kagame, William Ruto, président de la République du Kenya, et le président de la République kirghize, Sadyr Japarov, ainsi que le président de Madagascar, Andry Rajoelina, le président des Maldives, Dr. Mohamed Muizzu, le président de l’île Maurice Prithvirajsing Roopun et le président des Seychelles Wavel Ramkalawan, qui s’expriment lors de l’une des sessions plénières.
Le ministre des affaires ministérielles et président de l’organisation du sommet des gouvernements mondiaux, Mohammed Abdallah Al Gergawi, a déclaré que le sommet reflète la vision du président des EAU, Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, et les directives de Son Altesse Cheikh Mohammed bin Rached Al Maktoum, vice-président, premier ministre et dirigeant de Dubaï, en façonnant l’avenir et en favorisant un changement positif.
Le ministre a noté : « Le Sommet mondial des gouvernements 2024 offre une excellente occasion de forger des perspectives communes sur les évolutions mondiales et de trouver des solutions efficaces aux problèmes critiques de développement et d’ordre humanitaire. Il sert de plateforme mondiale pour élaborer des stratégies proactives afin de relever les défis futurs, échanger des expériences pour renforcer la stabilité sociale et répondre aux aspirations des générations futures. »
Mohammed Al Gergawi a ajouté que la 11ème édition du sommet verra la participation de plus de 25 chefs d’État et de gouvernement, 120 délégations gouvernementales, plus de 85 organisations et institutions internationales et régionales, ainsi que la participation distinguée de leaders d’opinion, d’experts et de plus de 4 000 participants.
Le WGS couvre six thèmes principaux, à travers 15 forums mondiaux et plus de 110 dialogues et sessions interactives. Plus de 200 intervenants de premier plan, dont des présidents, des ministres et des visionnaires, partageront leurs idées lors de 23 réunions ministérielles et sessions exécutives qui accueilleront plus de 300 ministres.
Le sommet devrait lancer environ 25 rapports stratégiques, couvrant les pratiques et les tendances cruciales dans des secteurs clés. Ces rapports englobent des forums, des réunions ministérielles et des sessions de partage des connaissances. En outre, le Sommet mondial de l’eau 2024 lancera l’enquête mondiale auprès des ministres. Les ministres du monde entier sont invités à partager leurs idées sur des questions mondiales cruciales et à collaborer pour trouver des solutions ensemble.
Le Forum fiscal arabe, qui se tiendra le jour zéro, abordera les développements et les perspectives macroéconomiques, les réformes des filiales énergétiques et les filets de sécurité sociale, ainsi que la création de valeur à partir des actifs publics, entre autres sujets pertinents. Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, s’exprimera lors de la séance d’ouverture.
Parmi les autres événements clés du jour zéro figurent la réunion arabe des jeunes leaders, l’échange d’expériences ministériel du Groupe de la Banque mondiale et la table ronde ministérielle avec les ministres arabes de la Jeunesse.
Le premier jour, plusieurs sessions seront organisées dans le cadre du Forum sur l’avenir du travail et du Forum sur l’avenir de la mobilité, ainsi qu’une table ronde ministérielle sur l’action climatique par la promotion de la finance durable, une table ronde sur les entreprises familiales.
Le deuxième jour sera consacré au forum sur la géo-technologie et les politiques, au forum sur l’intelligence artificielle, au forum sur l’échange d’expériences entre gouvernements, au forum sur les objectifs de développement durable en action, au forum sur les services gouvernementaux, au forum sur l’administration publique arabe et au forum sur l’industrie et les technologies de pointe. Les thèmes abordés vont des défis et opportunités de l’intelligence artificielle à la dé-carbonisation en passant par l’économie de l’espace.
Son Altesse le lieutenant-général Cheikh Saif bin Zayed Al Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, prononcera un discours lors d’une session clé du sommet. Son Altesse Cheikha Latifa bint Mohammed bin Rached Al Maktoum, présidente de l’Autorité de la culture et des arts de Dubaï, participera également à une session sur la nouvelle vision gouvernementale des industries créatives.
Les stratégies d’investissement durable dans les marchés émergents feront partie des thèmes abordés le dernier jour du sommet, lors du forum sur les économies émergentes. Parmi les autres événements, citons le forum sur l’avenir de l’espace, le forum sur la santé mondiale, le forum sur l’avenir de l’éducation et plusieurs tables rondes sur l’IA responsable et la transformation numérique, entre autres sujets.
Le Sommet mondial des gouvernements décernera plusieurs prix mondiaux, notamment le prix du meilleur ministre du monde, le prix international de Dubaï pour les meilleures pratiques en matière de développement durable, le prix des innovations gouvernementales créatives, le prix mondial des meilleures applications gouvernementales et le prix mondial de l’excellence gouvernementale.
Deux panels animés par la délégation ministérielle : construire une Afrique résiliente
Les membres de la délégation ministérielle africaine ont été répartis en deux (2) panels portant sur « Gouvernance efficace et résilience face aux crises. »
Aux côtés de leurs homologues des autres continents, les Ministres africains ont présenté les perspectives nationales de la résilience.
La délégation du CAFRAD a participé à deux (2) tables rondes sur la « gouvernance efficace et la résilience face aux crises ».
Les Ministres ont présenté les perspectives nationales de la thématique tandis que le Directeur général du CAFRAD a exposé l’approche régionale africaine. Il s’agit pour la délégation d’explorer les pistes pour construire une Afrique résilience face aux crises protéiformes qui affectent le monde et l’Afrique ; ces crises étant globales, complexes et interconnectées.
Le CAFRAD prépare, entraîne, forme et accompagne les dirigeants et cadres dirigeants aux plus hautes responsabilités dans l’exercice de leur métier.
Le CAFRAD et sa délégation ont apprécié le caractère combien chaleureux de l’accueil, la qualité des dispositifs de déroulement du sommet et des débats au regard des plus hautes personnalités intervenantes ainsi que la pertinente des conclusions qui permettront de construire une Afrique résiliente avec des gouvernements ouverts, responsables et anticipateurs.
Le 21ème siècle, le troisième millénaire, a inauguré la postmodernité, une évolution de l’individu, de la société et des organisations publiques et privées.
Dans un monde postmoderne caractérisé par l’environnement VICA (ou VUCA en anglais) est l’acronyme de Volatilité, Incertitude, Complexité et Ambiguïté, l’accélération de la mondialisation, les interdépendances complexes des économies, l’économie de l’information et de la connaissance, les quatrièmes et cinquièmes révolutions industrielles, l’intelligence artificielle générative, il convient de repenser totalement l’éducation et de lui renouveler toute son importance vitale et existentielle.
La perspective régionale africaine présentée par le Directeur général du CAFRAD
La crise de l’Etat africain (Etat fragile, Etat défaillant, Etat en transition ou en conflit ou en reconstruction post-conflit, pays en développement et pays les moins avancés avec des niveaux disparates de développement et des inégalités inter et intra, pauvreté, système éducatif peu efficace) avec des efforts plus ou moins de progrès;
-la crise de l’intérêt général et du service public;
-la crise de légitimité, d’efficacité, de représentation et de rigidité;
-la crise sociétale, des valeurs et du leadership éthique et transformationnel,
-les enjeux géopolitiques, les conflits asymétriques et l’éclatement de la sécurité (sécurité humaine, sécurité globale, cybersécurité, etc);
-les crises économiques, environnementales, politiques et sociales:
La crise économique rappelle les limites, voire les contradictions, du système économique dominant;
La crise écologique découle de l’exploitation des ressources naturelles bon marché pour les transformer en biens jetables et de l’utilisation de la nature comme d’une poubelle géante. Or, la nature n’est plus capable de jouer cette double fonction.
La crise politique renvoie à la méfiance généralisée des populations à l’égard de la démocratie représentative, de même qu’à l’incapacité des gouvernements à gérer les affaires publiques dans l’intérêt du bien commun.
La crise sociale renvoie à la polarisation de plus en plus grande entre les groupes qui composent la société (p. ex., riches contre pauvres, gauche contre droite, ville contre campagne) et à ses conséquences dommageables sur le vivre-ensemble.
Pour construire une Afrique résiliente, il faut avant tout construire des territoires résilients
Les territoires résilients : 6 principes et 18 leviers
- Stratégies et gouvernances intégrées et adaptatives
– assurer une gouvernance partagée et la participation citoyenne
– assurer une coopération multi-échelle entre territoires
-intégrer les vulnérabilités et leur évolution dans tous les projets
- Cohésion sociale et solidarité des acteurs
– s’appuyer sur une culture partagée et les savoir-faire locaux
– soutenir la solidarité et la prise en compte des plus vulnérables
– garantir la confiance et la capacité d’agir
- Veille, connaissance et anticipation
– connaître les aléas, les vulnérabilités et les dépendances
– informer, éduquer, développer une culture commune de la résilience
-(s) préparer à la gestion de crise et de post-crise
- Adaptation, apprentissage et innovation
– surveiller et alerter
– réaliser des retours d’expérience et des benchmarks réguliers
– innover, expérimenter, construire de nouveaux imaginaires
- Sobriété et satisfaction des besoins essentiels
–identifier et garantir les besoins essentiels et vitaux pour tous
-accompagner la mutation vers une économie diversifiée, inclusive, soutenable
-respecter les limites, les ressources naturelles, les biens communs
- Robustesse et continuité des systèmes
– limiter l’exposition aux aléas
– renforcer la solidité et la fiabilité
– garantir la continuité des réseaux critiques, services et activités essentielles.
Des perspectives prometteuses pour le CAFRAD
Le CAFRAD souhaite poursuivre les échanges avec les plus hautes Autorités émiriennes en vue :
- d’établir un partenariat stratégique entre le CAFRAD et le Ministère pour l’Intelligence artificielle, de l’Économie numérique et des Applications de Travail à Distance ou tout organisme compétent dans le domaine de la formation, de la recherche, de l’innovation technologique, de la digitalisation, de l’économie numérique et de l’intelligence artificielle quantique ;
- de co-organiser une rencontre annuelle des Ministres africains en charge de la fonction publique et/ou de la réforme de l’administration publique ou de la formation administrative ou de l’économie numérique à Dubaï en vue de permettre à l’Afrique de bénéficier des pratiques innovantes et des avantages des avancées technologiques des Emirats arabes unis ;
- de faire bénéficier au CAFRAD des programmes de financement émirien pour soutenir financièrement la réalisation de ses activités à haute valeur ajoutée dans l’intérêt des Etats membres.