Chancelia Moulounda, accusée d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’État », a bénéficié vendredi 14 octobre d’une libération provisoire après vingt mois de détention. Une ONG qui a suivi son dossier se réjouit, mais appelle les autorités judiciaires à abandonner les charges qui pèsent contre elle.
L’étudiante Chancelia Moulounda, 26 ans, a quitté sa cellule de la maison d’arrêt. Elle a rejoint ses parents, satisfaits de sa libération, tout comme Trésor Nzila, directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement (CAD). « Nous ne pouvons que jubiler. Certes, c’est une libération provisoire, mais elle marque tout de même une étape importante vers l’abandon des charges forgées de toutes pièces qui pèsent contre elle », a-t-il indiqué.
Chancelia Moulounda était accusée dans un premier temps d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, puis aussi de détention illégale d’armes de guerre. Pour l’heure, le juge d’instruction a abandonné cette dernière charge. Trésor Nzila pense qu’il n’y a rien de substantiel qui justifie ces accusations.
« La jeune étudiante retrouve sa liberté après 616 jours de privation arbitraire de liberté sans procès. Ce qui est une violation flagrante de la Constitution et des conventions ratifiées par le Congo en matière des droits humains », a-t-il dénoncé. Chancelia Moulounda, étudiante en Master de Langue et littérature française (LLF) à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, a toujours clamé son innocence.
RFI