En RDC, la société civile dénonce la distribution de véhicule à des députés provinciaux de Kinshasa. Il s’agit de jeeps distribuées par le parti du président Félix Tshisekedi à des élus membres de son parti, la veille des élections de sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Une distribution qualifiée de corruption par la société civile. Les services de sécurité ont ouvert une enquête.
L’agence nationale des renseignements de RDC a saisi une dizaine de jeeps et arrêté plusieurs agents de sécurité, dont un policier. Il assurait la garde de plusieurs véhicules entreposés dans un immeuble de la Gombe à une centaine de mètres du QG de la police judiciaire.
Au moment de la saisie, confie un haut responsable politique, l’agence n’était pas informée que ces véhicules provenaient du parti présidentiel. Ce n’est que mardi que le chef du parti présidentiel, Augustin Kabuya s’en est expliqué. Pour lui, il s’agit d’une prime d’encouragement pour « susciter la motivation des élus, un don par souci de confort, certains élus se déplaçant en taxis ou en motos ».
Jeudi, l’ACAJ, une organisation de la société civile a jugé inadmissible que le secrétaire général de l’UDPS puisse justifier ce qu’elle qualifie « de corruption des députés provinciaux de Kinshasa la veille d’une élection ». L’ACAJ rappelle que le chef de l’État a lui même dénoncé le dysfonctionnement de la justice et l’a chargé de traquer les pratiques de corruption.