Cameroun : Une conférence médicale pour faire l’état des lieux du système de santé publique

Afrique

Au Cameroun, le ministère de la Santé a organisé sa première conférence médicale nationale, une sorte d’états généraux qui a réuni, pendant quatre jours, à Yaoundé, 1 500 participants. L’objectif est d’évaluer la qualité et les avancées du système de santé publique camerounais. Des points comme le coût et l’accès aux soins étaient au menu des discussions. 

« Nous voulons bâtir un système avec la participation de tout le monde, un dispositif sanitaire qui soit robuste, résilient », c’est la profession de foi de Malachie Manaouda, ministre camerounais de la Santé, à la sortie du Palais des Congrès de Yaoundé.

Mais pour tenir l’objectif, il faudrait réduire les coûts de soins de Santé, estime le professeur Eugène Sobngwi, directeur de l’organisation des soins et de la technologie sanitaire au ministère de la Santé : « Il y a la question de l’accessibilité financière où la question des paiements directs reste encore un obstacle. Il y a des problèmes d’accessibilité géographique avec l’objectif pour chaque citoyen qu’il soit à un maximum de 5 km de sa formation sanitaire de premier recours. »

Une plateforme pour trouver des médecins

Une solution pour faciliter l’accès aux soins peut être numérique. Un groupe de médecins, présents à la conférence, propose une application de télémédecine pour rapprocher les patients des soignants.

« Nous sommes une plateforme qui donne l’opportunité de chercher son médecin très facilement. Aujourd’hui, nous sommes près de 400 000 utilisateurs, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. On a presque 750 médecins sur la plateforme, spécialistes et généralistes », indique le Dr Alexis Tazinya, chef de Santé de la plateforme.

Par ailleurs, la qualité des soins dans les hôpitaux publics camerounais est très souvent critiquée. À l’issue de la conférence médicale nationale, les experts préconisent notamment l’amélioration des plateaux techniques, l’autonomisation des hôpitaux de district et la formation en continu des personnels de Santé.

RFI