Mali : Un vice-président du Parlement de transition inculpé pour «troubles à l’ordre public»

Afrique

Issa Kaou N’Djim 4e vice-président du Conseil national de transition (CNT, le Parlement de transition), interpellé mardi 26 octobre sur demande du procureur de la Commune 4 de Bamako, a été inculpé jeudi pour « troubles à l’ordre public et atteinte au crédit de l’État ». Il sera jugé dès ce vendredi selon une procédure de flagrant délit.

Avant de rentrer dans la cour de la prison civile de Bamako après son inculpation, Issa Kaou N’Djim a murmuré, un brin fataliste selon un témoin : « Tout ce que Dieu fait bon »…

Quelques instants avant, il était devant le tribunal de la Commune 4 de Bamako dont le procureur Idrissa Hamidou Touré, est actuellement l’un des hommes les plus redoutés de la capitale malienne. C’est l’un de ses substituts qui a inculpé le 4e vice-président du Conseil national de transition, l’organe législatif, pour « troubles à l’ordre public et atteinte au crédit de l’État ».

L’affaire commence début juillet dernier. Dans l’une des sorties médiatiques sur les réseaux sociaux qu’il affectionne, Issa Kaou N’Djim a critiqué les autorités maliennes de transition.

Il soutient officiellement le président de la transition le colonel Assimi Goïta, qu’il qualifie « d’imperturbable », mais est très critique à l’endroit du Premier ministre Choguel Maïga qui pour lui « n’est pas l’homme de la situation ».

La dernière sortie de Kaou N’Djim Avant son interpellation est encore une critique acerbe contre le chef du gouvernement malien après la décision du Mali de déclarer « persona non grata » le représentant spécial de la Cédéao au Mali.

L’avocat de Issa Kaou N’Djim, Me Kassoum Tapo, dénonce une arrestation « arbitraire » parce que selon lui, son client est couvert par l’immunité parlementaire.

Avec RFI