Russie : Un ressortissant français arrêté à Moscou, soupçonné d’espionnage

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Au lendemain de l’annonce de l’arrestation d’un Russo-Ukrainien de 26 ans, soupçonné d’avoir projeté une action violente en France, Laurent Vinatier, un citoyen français, a été arrêté à son tour à Moscou, le 6 juin 2024. Le Comité d’enquête russe l’accuse d’avoir collecté des informations sur les activités militaires russes.

Laurent Vinatier est consultant pour une ONG suisse de résolution des conflits armés dans le monde. Les autorités russes l’accusent d’avoir collecté des informations pouvant être utilisées contre la sécurité nationale de la Russie et d’avoir enfreint une loi sur les « agents étrangers » impliqués dans la « collecte ciblée d’informations dans le domaine des activités militaires (et) militaro-techniques de la Fédération de Russie », ce qui peut lui valoir jusqu’à cinq ans de prison.

« De telles informations, si elles sont obtenues par des sources étrangères, peuvent être utilisées contre la sécurité de l’État », a déclaré la commission d’enquête de la Fédération de Russie. Selon la commission, Laurent Vinatier se serait rendu à plusieurs reprises en Russie sur une période de plusieurs années et aurait rencontré des citoyens russes.

Une campagne « d’intoxication » de Moscou, selon Emmanuel Macron

Ce chercheur, travaillant pour l’ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire, est un expert de la Russie et de l’Asie centrale. Selon le média Agentstvo, il a participé ces dernières années à des tables rondes et autres événements organisés par les autorités russes et a notamment pris la parole à deux reprises à l’Académie des finances, sous l’égide du gouvernement.

L’ONG suisse a indiqué à l’AFP qu’elle s’efforçait d’obtenir plus de détails sur les circonstances de l’arrestation, tout en travaillant à obtenir sa libération. Elle indique sur son site qu’elle est pionnière « de la médiation discrète, impartiale et indépendante des conflits ».

Au cours de son interview à TF1 et France 2, Emmanuel Macron a nié les accusations d’espionnage formulées à l’encontre du consultant, par les autorités russes, dénonçant une campagne d’« intoxication » de Moscou en parallèle à la guerre en Ukraine.