Ce jeudi 2 mai 2024, le gouvernement russe a fait sa dernière réunion interne officielle avant un remaniement attendu après l’investiture de Vladimir Poutine mardi 7 mai. Depuis des jours, Moscou bruisse de rumeurs, notamment depuis que le vice-ministre de la Défense a été arrêté à son bureau et placé en détention.
Vladimir Poutine met notamment en scène les potentiels changements avec des images à la télévision de ses rencontres avec les gouverneurs des régions. L’une d’entre elles, ce jeudi, a été particulièrement scrutée, ainsi que très détaillée dans le compte rendu qu’en ont fait les médias officiels : celle avec le gouverneur de la région de Toula, Alexandre Dioumine.
Comme l’actuel chef de la garde nationale, Alexandre Dioumine est l’un de ses anciens gardes du corps, un intime du chef de l’État russe, un ultra-loyal qui a joué un rôle clé dans l’annexion de la Crimée, il y a dix ans. Son nom avait déjà été poussé par tous les nationalistes pour prendre la Défense en juin 2023, après la mutinerie ratée de Wagner et l’absence remarquée de Sergueï Choïgou des écrans radars pendant trois jours.
Les médias officiels ont en tout cas longuement noté ce jeudi son passage éclair il y a quelques années comme vice-ministre de la Défense, soit le poste désormais vacant depuis l’arrestation spectaculaire de Timur Ivanov.
D’autres noms de la génération en dessous de celle qui a les manettes aujourd’hui sont cités… Toujours des figures des cercles du pouvoir. Est ainsi évoquée, par exemple, la promotion de Vladimir Kirienko, le fils du numéro 2 de l’administration présidentielle.
Autre promotion à avoir déjà eu lieu et trajectoire très remarquée : celle du redoutable Apti Alaudinov, général de division et commandant des troupes tchétchènes en Ukraine. Il a été nommé, mi-avril, chef adjoint à la direction du travail militaro-politique au ministère de la Défense. Le mouvement a été généralement perçu comme une nouvelle étape dans la mise sur orbite du favori du pouvoir à la succession de Ramzan Kadyrov.
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