(Le témoignage glaçant de la victime)
Au Bénin, les cas d’insécurité prennent diverses formes. Le dimanche 10 novembre 2024, un patron d’atelier a échappé de justesse à un plan de criminels à Allada dans le département de l’Atlantique. La victime, un patron vitrier, confie avoir été appelé pour prendre deux nouveaux apprentis à Allada. Mais arrivé sur les lieux, peu s’en fallait, il aurait servi à un sacrifice ritualiste. L’affaire serait dans les mains du commissariat d’Allada Attogon.
Voici le témoignage glaçant de la victime, monsieur Gérard : « Je suis un patron vitrier. J’étais dans mon atelier le samedi 9 novembre 2024 quand un homme est venu me voir en me disant qu’il voulait me confier deux apprentis. Selon ses dires, les supposés apprentis seraient les enfants de son oncle. Je lui ai dit toutes les formalités. Tardivement dans la nuit vers 1h du matin, il m’appela en me disant que le père des enfants, étant avancé en âge, aurait souhaité que je me déplace pour aller chercher les apprentis à Allada. Alors le lendemain, j’ai fini ma prière matinale et le Saint-Esprit me dit de confier le lieu où je vais dans les mains de Dieu. Ce que je fis avant de démarrer. En allant, mon intuition me dit de garer ma moto et de prendre un taxi. J’ai exécuté. Le monsieur qui était venu me voir au service m’a dit de descendre à Allada Amangatissa ( sous le manguier).
Arrivé au lieu indiqué à 10h20 minutes, je l’ai appelé pour le lui notifier mais c’est à 11h36 minutes qu’il est venu à ma rencontre. Il était arrivé sur un zemidjan et m’a demandé de monter aussi sur la même moto. Entre temps, nous sommes allés prendre du café. On allait et arrivé à niveau où il y avait moins d’habitations, il demanda au conducteur de la moto de couper le moteur.
A ce niveau, il m’a demandé combien je lui donnerais si j’arrivais à prendre les deux apprentis avec les contrats. Je lui ai dit 50.000F. Heureux, il rappela le soi-disant père des apprentis pour voir sa position. Celui-ci lui aurait dit de patienter quelques instants.
Après quelques minutes, le vieux au bout du fil a demandé qu’on vienne. Alors, le même zem nous a pris. Nous avons pris la direction d’Allada Attogon. Au moment où on allait, je filmais tous nos passages vec mon téléphone android. Arrivés à un niveau où on ne voyait plus d’homme ni de maison, il me dit que nous sommes déjà à destination. J’ai payé le zem et nous avons continué à pieds jusqu’à trouver une seule construction en terre battue au beau milieu de la brousse. Le monsieur me faisait comprendre que c’est là qu’habite le vieux, le supposé père des apprentis. On y était quand un jeune d’environ 18 ans m’a été présenté comme l’un des apprentis.
Quelques minutes après, un vieux est sorti de la chambre et a échangé avec moi comme étant le père. Il m’a mis en confiance en me faisant comprendre que celui qui devrait lui amener l’argent de contrat des enfants est déjà en route. Celui-ci devait lui acheter une vieille bouteille.
Quelques instant après, un homme géant apparaît sur un « engin apache de couleur noir ». Ce dernier sort son téléphone et fit un appel. Celui qui est au bout du fil lui disait de prendre le sang dans une bassine de couleur blanche ou dans une calebasse. Après le coup de fil, mon interlocuteur m’a demandé si j’ai une pièce de 100f ou un billet de 10.000F et je lui ai répondu à la négative.
Je me suis levé pour uriner à quelques pas de l’endroit où nous étions. C’est ainsi que j’ai pris ma jambe au cou. Dans ma course, je suis parvenu à trouver une maison où il y avait trois personnes à qui j’ai narré la situation. Finalement, je suis allé faire une déclaration au commissariat d’Allada Attogon en compagnie du chef d’arrondissement. Ils ont promis mener les enquêtes nécessaires pour que le réseau des criminels soit démantelé et les auteurs découragés. »
Transcription : F K.
A lire aussi: