Bénin : Un opposant évoque des points du code électoral qui dérangent

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Les voix fussent de toutes parts pour fustiger les lacunes que contiennent le Code électoral. Récemment sur l’émission  » Vue d’ensemble » de TVC, Adam Sounon Kondé évoque quelques points  qui dérangent dans ce code électoral.
Le code électoral revient chaque fois sur le plateau de radio et télévision. Ceux qui parlent souvent de cet outil indispensable pour les élections générales de 2026 sont surtout les partis de l’opposition au régime de la Rupture. C’est à cet exercice que s’est donné Adam Sounon Kondé la dernière fois sur l’émission  » Vue d’ensemble de TVC ».
A en croire Adam Sounon Kondé, tel que le Code électoral se présente actuellement, cela ne  rassure pas les partis de l’opposition. Le 1er point qui constitue le danger selon lui,  est la publication de la liste électorale qui est la pièce maîtresse des élections.  » La loi dit vous ne pouvez pas être candidat si vous n’êtes pas électeur. Si vous n’avez pas votre nom sur la liste électorale, vous n’allez pas prétendre être candidat », a t-il soulevé. Il ajoute également : « on demande la liste des candidats avant la publication de la liste électorale ». Dans ce contexte, souligne-t-il, celui qui prétend être candidat ne sait même pas s’il est électeur. Le candidat est confronté à des problèmes qui peuvent l’empêcher de prendre part aux élections générales de 2026.  » S’il s’avérait que vous n’êtes pas éligibles et vous ne remplissez pas les conditions, votre parti ne peut pas vous remplacer et dans ce cas, votre  candidature est annulée ». Ce qui est encore pire, c’est le parrainage.  » On vous demande d’avoir 28 parrains maires ou députés ». Pour ce qui concerne les Démocrates, aux dires du Dr Adam Sounon Kondé, les 28 parrains doivent provenir d’au moins 3/5 des circonscriptions électorales. Cela veut dire, selon lui, qu’il y aura blocage lorsqu’un député  empêché,  ou  refuse de donner son parrainage.
Plus grave comme lacune dans ce Code électoral  selon l’invité de l’émission  » Vue d’ensemble » de TVC, est la compilation des résultats qui doivent suivre des étapes avant d’atterrir à la Commission nationale autonome ( CENA). 
 » L’article 93 dit que le procès verbal de compilation des résultats doit suivre trois  étapes à savoir le  bureau de vote, arrondissement et la CENA.  Il revient alors à la CENA de prendre  les procès verbaux des arrondissements et non des bureaux de vote. Le PV des arrondissements est fait en (04) exemplaires, selon Dr Adam Sounon Kondé. Le 1er exemplaire est adressé à la Cour suprême ou Cour Constitutionnelle, selon chaque élection. Le 2ème est adressé à la CENA, le 3ème au coordonnateur d’arrondissement et le 4ème est à afficher ».
Le coordonnateur d’arrondissement, fait savoir Dr Adam Sounon Kondé, aura la volonté de donner les copies , mais il ne le trouvera pas. C’est ainsi vient le problème de caducité, selon l’invité de l’émission « Vue d’ensemble ».
Parlant du code électoral, « Aucune loi n’est électorale n’est neutre », dira sur l’émission de TVC, Dr Landry Adelakoun.
Il faut rappeler que du mardi 05 au mercredi 6 mars 2024, l’ Assemblée nationale du Bénin a adopté par un vote de 79 voix pour, 28 contre et une abstention, la loi 2014-13 modifiant et complétant la loi 2019 du 15 novembre 2019 portant Code électoral du Bénin.  L’ initiative de modification de ce code émane du député Aké Natondé du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R). L’ un des points majeurs de cette réforme concerne l’augmentation du seuil de suffrage requis pour prétendre l’attribution des sièges. Ce seuil passe de 10% à 15% voir 20% selon le type des élections.
En novembre 2024, l’opposition béninoise a créé un cadre de concertation, à moins de deux ans des élections générales de 2026. Elle réclame l’audit de la liste électorale, et entend combattre les conditions d’organisation des élections pour avoir des élections libres, transparentes, équitables au besoin. Eugène Azatassou, coordonnateur dudit cadre de concertation demande au peuple béninois de rester éveillé, et de savoir qu’il y a des problèmes à résoudre dans notre pays avant l’organisation des élections.
Boniface KABLA