Procès disparition de plus de 4 milliards FCFA à la DGI : Un « Bokonon » fait des révélations sur d’anciens présidents africains

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Le procès disparition de plus de 4 milliards FCFA à la DGI ouvert lundi 20 janvier à la Criet ne finit de dévoiler ses secrets. Un Bokonon « d’anciens présidents africains » est aussi au procès. Il fait des révélations.

Il s’appelle Blaise Salanon. Père de cinq enfants et marié à deux femmes, il est l’un des prévenus du dossier disparition de plus de 4 milliards FCFA à la Direction générale des impôts. Au troisième jour du procès ce mercredi, rapporte Banouto, il a fait savoir être le fils d’un grand boconon (Ndlr : féticheur). Depuis son enfance, dit-il, il aide son géniteur dans ses activités de fétichisme. Ce qui lui a permis d’avoir une bonne connaissance dans le domaine. Parti de la presse, il s’est donc consacré aux activités de fétichisme aux côtés de son père.

Blaise Salanon déclare avoir en Afrique des contacts  de personnalités politiques. A ceux-ci, il dit avoir offert ses services en fétichisme. Il cite l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’ancien chef de la junte en Guinée, Moussa Dadis Camara, et Michel Djotodia l’ex-président de la Centrafrique après la chute de François Bozizé. 

Le  ministère public remet en cause les déclarations du prévenu sur les offres de services de fétichisme. Blaise Salanon devrait avoir 16 ans au moment où la majorité des personnalités citées étaient au pouvoir, relève le procureur spécial près la CRIET. A 16 ans, le magistrat pense qu’il n’aurait pas eu accès à ces anciens présidents africains. 

Quant à Blaise Salanon , il fait savoir que ses consultations à ces anciens chefs d’Etat africain lui rapportait beaucoup. Selon ses propos, ss consultations pour l’ancien président lui rapportait au minimum 20 millions FCFA. Il déclare s’être rendu à Ouagadougou où Dadis Camara avait trouvé exil à sa chute en Guinée pour percevoir une somme de 13 millions FCFA. 

Et à en croire Blaise Salanon, son revenu mensuel est d’au moins 9 millions FCFA par mois et va souvent jusqu’à 200 millions FCFA. 

Au moment de son arrestation, il a été retrouvé dans le véhicule que conduisait Blaise Salanon, la somme de 15 millions FCFA. Un chèque y a été également retrouvé. Interrogé sur ladite somme et le chèque, Blaise Salanon qui est un proche de Carlos Adohouannon déclare qu’il avait acheté un parcelle en face d’une église catholique.  Mais les prêtres l’ont approché pour négocier avec lui. Les prêtres lui ont fait savoir qu’il ne peut pas développer ses activités occultes devant une église. C’est ainsi qu’ils lui ont fait retourner un chèque de 15 millions par un notaire. Il est allé à la banque retirer l’argent et cette somme est restée dans le véhicule

Le président Céans indique que selon les documents, il a payé une seule parcelle en 2016. Le reste a été acheté de 2017 à 2019. 

Pour ce rocès, la Cour cherche à établir la nature des relations entre Carlos Adohouannon et Blaise Salanon. L’audience se poursuit à la Criet.

 

A.C.C.

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