L’Iowa, c’est là où se lancera officiellement la primaire républicaine, et donc la campagne à l’élection présidentielle américaine le 15 janvier, mais Donald Trump a décidé de s’y rendre en avance, et il y a organisé deux meetings coup sur coup ce week-end. Hier, trois ans jour pour jour après l’assaut du Capitole, l’ancien président a assuré qu’il gagnerait à nouveau, pour « la troisième fois ». Car Donald Trump n’a jamais concédé sa défaite de 2020. Il s’en est violemment pris à Joe Biden, le « pire » président selon lui.
Avec ses deux meetings coup sur coup, Donald Trump a redéployé sa méthode favorite : occuper le terrain en premier, et se placer en pôle position. Il s’est présenté en vainqueur, rendant plus concrets les sondages qui le donnent gagnant depuis des mois. Et puis, lors d’un discours décousu de deux heures, il a – pêle-mêle – minimisé le siège du Capitole, qualifié les insurgés du 6 janvier placés derrière les barreaux, « d’otages » du gouvernement américain, critiqué la presse qui le présente comme un dictateur. Et surtout, il a fait une attaque en règle de Joe Biden, qu’il surnomme « Joe l’escroc ».
« Campagne de peur pathétique »
« Le bilan de Biden, dit-il, est une séquence ininterrompue de faiblesse, d’incompétence, de corruption et d’échec, à part le fait, il s’en sort plutôt bien (rires). C’est pour cela que Joe l’escroc a mis en scène cette campagne de peur pathétique. »
Donald Trump accuse aussi son opposant d’emmener le pays vers une « troisième guerre mondiale », et de mener une campagne « alarmiste » contre lui, sur le danger qu’il représenterait pour la démocratie. Enfin, il a eu un mot pour le protectionnisme anti-américain, en racontant comment il avait tordu le bras à Emmanuel Macron en le menaçant d’augmenter les taxes à l’import du vin et du champagne français. Une mise en garde qui doit inquiéter bien des dirigeants européens.
