Après l’invalidation d’un siège du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) à Parakou, la Cour suprême a ordonné la reprise de l’élection du maire, de ses adjoints et des chefs d’arrondissement. D’autres recours en invalidation de sièges d’élus BR et FCBE attendent d’être vidés par la Cour, apprend-on de sources bien informées.
Deux sièges de conseillers municipaux du parti Bloc Républicains et un siège du parti Fcbe, de la mairie de Parakou, sont menacés d’invalidation à la Cour suprême . En dehors du recours formulé contre le conseiller municipal Fcbe du 1er arrondissement, monsieur Abdoulaye Traoré, le siège d’un autre conseiller Fcbe est menacé, apprend-on. Selon nos informations, un recours du parti BR contre un élu (il s’agit d’une candidate) est en attente d’être vidé à la Cour suprême. Et ce n’est pas terminé. Deux sièges de conseillers BR de Parakou sont aussi menacés d’invalidation. Si la requête des Fcbe prospérait à la Cour suprême, cela changera les données. Pour l’heure, une seule requête aurait été vidée par la haute juridiction. Le SEN du parti FCBE, Paul Hounkpè, et les conseillers municipaux du parti, avec à leur tête Aboubacar Yaya, devront alors veiller aux grains.
Deux cas de figure pour la reprise de l’élection du maire
Se prononçant sur la reprise de l’élection du maire sur Frissons Radio ce vendredi 17 juillet 2020, le spécialiste des questions électorales Mariano de Souza a évoqué deux cas de figure pour l’élection du maire et de ses adjoints, au vu de la nouvelle configuration du conseil municipal et en prenant en compte la législation électorale en vigueur.
« Le premier cas de figure, c’est que deux des grands partis politiques en présence, réussissent à s’entendre à travers la signature d’un accord de gouvernance communale comme c’est dit dans la loi », dit-il.
Ainsi, ajoute le spécialiste des questions électorales, ils peuvent désigner le maire et ses adjoints qui ne seront plus soumis à un vote. « Dès lors qu’ils les désignent, ils deviennent respectivement maire et adjoints au maire dans leur rang respectif », a-t-il précisé.
Le deuxième cas de figure, « c’est qu’il n’ y a pas entente pour constituer une nouvelle majorité absolue et dans ce cas, la compétition est ouverte entre les trois partis politiques qui peuvent chacun désigner un candidat et les soumettre au vote afin de désigner le maire et ses différents adjoints ».
Pour les chefs d’arrondissement souligne-t-il, « leur désignation suit la même procédure et reste dans la même logique ».
La Cour suprême a ordonné la reprise de l’élection du maire et de ses adjoints après l’invalidation d’un siège du parti FCBE à Parakou. Plusieurs se demandent si la haute juridiction va-t-elle vider les contentieux électoraux concernant la municipalité de Parakou avant la reprise des élections.
Armelle C. CHABI