Le ballet des prétendants à la présidentielle du 11 avril prochain a connu son épilogue, jeudi 04 février 2021, à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Au total, vingt candidatures ont été enregistrées par les autorités de la structure chargée d’organiser le scrutin.
Après avoir rempli les formalités d’usage, les aspirants à la fonction suprême se sont prononcés sur leurs candidatures respectives. A y voir de près, malgré la pléthore de candidatures, les plus en vue sont celles présentées par les binômes Joel Aïvo – Moïse Kérékou, Réckyath Madougou – Yves Patrick Djivo et Daniel Edah – Christine Marie Orou Sidi.
Un pas vient d’être franchi. A présent, les candidats à la présidentielle prochaine peuvent croiser les doigts en attendant le verdict qui sera rendue, dans les jours à venir, par la Commission électorale nationale autonome (Cena) sur la suite à donner à leurs dossiers respectifs. Mais, avant de connaître le dénouement de cette étape du processus électoral, il serait judicieux de s’appesantir sur les motivations de certains d’entre eux.
Pour Daniel Edah, les raisons qui justifient la candidature qu’il présente avec sa colistière Christine Marie Orou Sidi sont liées, entre autres, au domaine économique et social. Selon les explications du fonctionnaire international, le premier secteur de ce projet implique notamment une attractivité des investisseurs nationaux et étrangers, une production accrue et une transformation des matières premières afin de générer des emplois pour la jeunesse et de faire rentrer des devises dans le pays. Sur le volet social, il s’agit, d’après ses dires, d’instaurer des rencontres périodiques au cours desquelles les anciens dirigeants pourront se consulter librement.
De son côté, le professeur Joël Aïvo, candidat au poste de président du Front pour la restauration de la démocratie (Frd), l’une des composantes de l’opposition, indique que la candidature de son mouvement repose sur la nécessité de rassembler les Béninois autour d’objectifs communs et de les apaiser. Leur objectif vise également à rétablir la démocratie béninoise et à assurer l’apaisement aux quatre coins du pays. Devant l’auditoire médiatique, le président du parti Les Démocrates Eric Houndété a fait noter les raisons de la candidature du duo Madougou- Djivo liée à la gouvernance politique du président Patrice Talon et l’adoption des lois qu’il qualifie de scélérates par le parlement. Par la même occasion, il a, à nouveau, dénoncé l’extension du mandat présidentiel au-delà du 06 avril 2021 et le système de parrainage qui, d’après ses propos, est exclusif.
Les regards sont désormais tournés vers la Cena qui, sous peu, communiquera la liste des candidatures retenues pour la présidentielle d’avril prochain.
Gineste TOSSOU DEGBE
