L’unique chemin de fer est coupé depuis quatre jours au Gabon. Les fortes pluies et le récent séisme de magnitude 4,8 ont conduit à un éboulement qui a enseveli et arraché la voie ferrée sur une très longue distance. Les ingénieurs et techniciens s’arrachent les cheveux, car les réparations s’annoncent très difficiles. À la veille du réveillon de fin d’année, les populations craignent des pénuries et une flambée des prix.
L’éboulement est survenu à la veille de Noël. Les images filmées par des drones montrent une situation chaotique. Une montagne de terre s’est déplacée. Elle a arraché environ 900 mètres de rails. La nuit de l’incident, un train de transport de minerai de manganèse lancé à toute vitesse s’est retrouvé piégé dans la boue avant de dérailler.
Plusieurs ministres se sont rendus sur place. Un comité de crise a été mis en place pour relancer rapidement la circulation suspendue depuis le 24 décembre sur le Transgabonais. Les travaux de réparation risquent d’être difficiles.
Conséquences économiques
Les conséquences économiques sont lourdes. Tous les trains sont bloqués. Le manganèse, le bois, les produits pétroliers et vivriers ne circulent plus. La voie traverse cinq des neuf provinces du pays. Des pénuries de carburant et une flambée des prix des produits de première nécessité sont redoutées dans le pays.
Lors d’une conférence de presse, Christian Magni, le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), a affirmé que les autorités envisagent de faire transiter les marchandises et les passagers par la route.
RFI