Le Président Patrice Talon réalise un exploit inédit en cinq ans. Et à quelques jours de sa prestation de serment, c’est l’éclairage public des villes qui va connaître une révolution.
Le président Patrice Talon et son ministre de l’énergie, Dona Jean Claude Houssou, font un travail très appréciable. Aucun développement sans énergie électrique. Le secteur de l’énergie joue, en effet, un rôle transversal avec tous les autres secteurs qui ont besoin de cet intrant majeur qu’est l’énergie pour le développement de leurs activités. Le Président Talon l’a bien compris. Il y a 5 ans, il a hérité d’un pays où presque tout manquait. Cinq ans après, le Bénin est aujourd’hui l’un des pays en pleine progression dans la sous-région. Complètement dépendant en matière d’énergie électrique, il y a quelques années, il a réussi à renverser la situation grâce aux réformes engagées depuis 2016.
Héritée du régime défunt, le gouvernement de la rupture a remboursé une dette de 40 milliards de francs CFA à la Communauté électrique du Bénin (CEB). Après, c’en est suivi une série d’actions, dont la construction du centrale électrique Maria-Gléta ll qui a permis de passer de 0% à 25% de production d’énergie électrique en trois ans ; ainsi que la réhabilitation et l’extension du réseau pour une meilleure disponibilité de l’énergie, la construction des ouvrages d’électrification, le prix du branchement qui est désormais à 50.000 au lieu de 90.000.
Par ailleurs, grâce aux réformes et aux différentes actions menées, le Bénin produit depuis 2020, 180 MW de son besoin en énergie électrique. Avec un pic de consommation qui est aujourd’hui inférieur à 250 mégawatts, le gouvernement du Nouveau départ entend poursuivre la dynamique pour que d’ici fin 2022, le pays atteigne son indépendance énergétique. A cet effet, le ministre béninois de l’énergie a informé au début de l’année en cours les Béninois de la diaspora sur le fait qu’un certain nombre de projets sont en cours de mise en œuvre et vont permettre d’avoir 400 mégawatts dont 25 % seront d’origine énergies renouvelables à moyen terme. La tâche est immense, mais le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU reste optimiste. «..Nous avons beaucoup encore à faire. Le réseau de distribution et de transport pour la plupart vétuste, mérite beaucoup d’investissements. Le projet Vincy qui va permettre d’alimenter les grandes zones économiques, y compris les zones franches, est à près de 200 milliards. La CEB nous disait que cet investissement est plus qu’elle a investi en 53 ans d’existence », souligne le ministre Houssou.
De 1.175 en 2015, le nombre total des zones urbaines comme rurales électrifiées est passé à 2.099 en décembre 2020. On note aussi une réduction significative des coupures intempestives qui sont passées de 75 heures en 2016 à 13,45 heures fin 2020. Dans les villes où l’éclairage public a du plomb dans l’aile par endroits, le lancement de la deuxième phase du Prodere vient donc à point nommé.
Selon le directeur général de l’agence béninoise de maitrise d’énergie (Aberme), Prodere2 va permettre l’installation de 4.600 lampadaires solaire au total dont 2.500 à Cotonou et 2.100 dans les autres communes. En outre, 500 lampadaires seront installés dans les zones frontalières.
Emmanuel Amour T.