(Les drapeaux hissés lundi et vendredi dans les écoles des frontières du nord)
Le gouvernement du président Talon a commandé du matériel de pointe pour combattre les terroristes dans les zones frontalières du septentrion au cours du dernier conseil des ministres extraordinaire du 10 février 2022 à Cotonou. Mais avant, le gouvernement a anticipé pour mettre fin à l’absence de l’État dans les écoles des zones frontalières dans le septentrion.
Hisser le drapeau vert jaune rouge du Bénin un lundi matin et un vendredi soir n’est pas un acte anodin. C’est un symbole fort de la présence de l’État dans les zones isolées des institutions de la république. Les téléspectateurs de la télévision nationale ont encore dans la mémoire cette image de l’armée qui est allé hisser le drapeau national dans une école d’une zone frontalière près de Porga dans le septentrion. Le directeur de ladite école était tellement fier et content de cet acte gouvernemental parce qu’il s’est senti en sécurité avec ses apprenants. Il l’a exprimé avec des mots bien choisis pour remercier le gouvernement et son chef. Il est souhaité que cette disposition du gouvernement continue et même prescrite comme obligatoire et passible de peine en cas de manquement.
C’est vrai que le gouvernement prend aussi des dispositions pour régler les questions liées au foncier à travers les réformes de l’agence nationale pour le développement du foncier (ANDF) ainsi que les infrastructures socio-communautaires , les écoles et les hôpitaux puis l’eau et l’électricité.Toutes ces dispositions du gouvernement sont de nature à marquer la présence de l’État et ça doit continuer.
Pour terminer, Bakary Sambe ,chercheur sénégalais de la west African crisis group préconise de régler définitivement le problème à la racine en évitant des solutions obsolètes pour s’attaquer à des problèmes de base qui sont liées à la radicalisation du fait des « No man,s land », à la gestion du foncier et de l’absence de l’État, au lieu de s’attaquer à des individus qui sont des cibles qui vont régénérer, selon le consultant sénégalais des crises de notre temps, interrogé le 12 février 2022, sur RFI par la journaliste Magalie Lagrange de la radio France Internationale au lendemain de l’attaque du Parc W de la Pendjari qui a coûté la vie à 9 personnes dont un militaire français à la retraite sous contrat de formation avec la structure qui gère le parc zoologique du septentrion.
Pour preuve, le Bénin a déjà perdu le territoire de la localité de Kaboli en 1945 , territoire devenu togolais, parce que les togolais ont implanté leur drapeau et ont construit des écoles et un hôpital ainsi que des infrastructures socio communautaires pour les populations selon l’ancien ministre des finances du Togo Aroni Bedou sous le feu président Gnassingbé Eyadéma. Selon le patriarche togolais, le territoire de Kaboli appartenait au Dahomey d’alors et c’était le cercle de Savalou qui avait le commandement conformément au découpage territorial hérité des colons français. Mais par négligence et surtout l’absence de l’État, les autorités togolaises en 1945 ont planté leur drapeau.
Voilà ce que Talon veut éviter pour la sécurisation totale du territoire. Il préconise les jours à venir tenir même des conseils des ministres dans les zones frontalières du nord Bénin, selon nos informations.
A.H.