Patrice Talon en droite ligne de désamorcer la bombe sociale. Le chef de l’Etat a joué son trôle de père de la Nation ce mardi en rencontrant les responsables des centrales syndicales. Après plus de 6 heures d’échange qu’ont duré les échanges, les accords de principe ont été définis. Les discussions vont se poursuivre ce mercredi 7 février avec le Ministre d’Etat.
Plusieurs questions ont été abordées surtout concernant les statuts particuliers. La question des salaires était aussi au rendez-vous. A l’entame de la rencontre Talon-Syndicats, le Chef de l’État a situé le contexte de la séance. Il ne s’agit pas d’une séance de négociation qui aboutirait à la prise de décisions ou d’engagements relativement aux revendications des travailleurs, a –t-il souligné. Il a précisé à ses hôtes que les négociations entamées avec les ministres devront se poursuivre, toutefois il était important pour lui de rencontrer les responsables syndicaux en marge de ces négociations pour échanger sur la situation globale de notre pays. Il a alors tenu à apporter toutes réponses précises aux préoccupations des responsables des centrales syndicales.
Les deux parties ont débattu des questions de réformes du gouvernement et de sa vision globale de la gestion des affaires de la cité. Les syndicalistes ont eu droit également à des notions sur la constitution et le vote des lois querellées. Les huit points autour desquels s’articulent les revendications des travailleurs continueront d’être traités au cours des négociations avec les ministres. Plusieurs questions ont donc été abordées notamment en ce qui concerne les statuts particuliers. Les statuts particuliers ont fait l’objet de longues discussions de même que le sujet concernant les salaires.
Le Chef de l’Etat a fait preuve d’un dynamisme et d’une écoute hors pair. Il a expliqué aux partenaires sociaux la situation économique du pays. Le statut particulier des enseignants tant souhaité serait une lourde charge pour l’Etat, a-t-il expliqué. Le Ministre des finances a dévoilé les chiffres. Ils sont évalués à plus de 60 milliards par an. C’est une charge trop lourde. L’Etat ne peut s’engager dans cette aventure.
Parlant de la question des salaires agitée ces derniers jours sur les réseaux sociaux, le Chef de l’Etat a mis fin à l’intoxication. Les chiffres avancés sur les réseaux sociaux passent à côté de la réalité. Le Ministre des finances, Romuald Wadagni, est venu en appoint. Chiffres à l’appui, il a démontré comment le régime précédent avait endetté le Bénin.
La rencontre s’est tenue dans une bonne ambiance hormis quelques réactions parfois démesurées d’un syndicaliste « rouge ». Les différentes interventions du syndicaliste Anselme Amoussou de la CSA ont été fortement appréciées. Les discussions vont se poursuivre ce mercredi à Cotonou. La commission interministérielle chargée de réévaluer les arrêtés liés à la mise en application des statuts des enseignants va poursuivre son travail. Le chef de l’Etat semble avoir trouvé le juste milieu. Sans langue de bois, il a fait certaines clarifications qui certainement ont permis aux responsables syndicats de savoir ce qu’il y a dans la marmite et savoir quoi demander.
