Bénin : Talon est contre la révision de la constitution

Actualités

Le Président de la République du Bénin, Patrice Talon est effectivement face à la presse ce jeudi 8 février 2024 et se prononce sur toute l’actualité socio-politique du pays.

Le président Talon aborde une question essentielle de l’actualité politique relative à une révision constitutionnelle pouvant ouvrir la voie à un troisième mandat présidentiel. Plus de polémique. Le Chef de l’État a rassuré : « La question du 3e mandat est derrière nous… je ne veux pas qu’on touche à une seule virgule de la constitution. Je l’ai dit aux Députés de la mouvance. Je ne demande aucune révision. Le Bénin est un autre pays. Nous avons tourné cette page », a-t-il déclaré ce jeudi face aux journalistes. Le chef de l’Etat a exprimé son souhait aux différents partis politiques représentés à l’Assemblée nationale qu’il a rencontrés ces dernières semaines.

Talon ne souhaite pas la révision de la Constitution du Bénin

La question de la révision de la Constitution a refait surface après une décision de la Cour constitutionnelle qui a ordonné au parlement de procéder à un réajustement du calendrier des élections générales de 2026. Ceci en vue de rétablir l’égalité du pouvoir de parrainer à l’égard des maires d’une part mais aussi pour rendre conforme à l’article 49 de la Constitution, les dispositions de l’alinéa 142, alinéa 6 du Code électoral.

La question peut être résolue sans qu’on ne touche à la Constitution, selon le Chef de l’Etat. « Je ne veux aucune révision de la Constitution (…) Je ne veux pas qu’on touche à une virgule de la Constitution », a insisté le chef de l’Etat.

Patrice Talon suggère aux députés d’inverser plutôt l’ordre des élections de sorte que la présidentielle de 2026 ait lieu avant les élections législatives et les élections communales. Dans ce cas de figure, les députés et les maires dont les mandats sont en cours actuellement seraient qualifiés pour parrainer les candidats à l’élection présidentielle de la même année. Ce cas de figure suggère également que la durée du mandat actuel du président de la république soit légèrement écourtée. Patrice Talon n’y voit aucun inconvénient et se dit prêt à accéder à cette requête si nécessaire. “Finir mon mandat un, deux ou trois mois avant, (…) ne me gêne pas”, a fait savoir Patrice Talon.

Il faut faire remarquer qu’ en cas de maintien du calendrier actuel des élections, le chef de l’Etat suggère que les corrections à apporter au Code électoral aille dans le sens où le pouvoir de parrainer les candidats à l’élection présidentielle d’avril 2026 revienne aux députés et aux maires qui seront  élus au terme des élections législatives et communales qui se seraient tenues alors avant le scrutin présidentiel.