Dans son message sur l’état de la nation, le président du Bénin, Patrice Talon déclare avoir envoyé, de manière discrète, et répétée, des messages aux pays frères, notamment le Niger, où des coups d’État sont intervenus pour remettre en cause les processus démocratiques. Le chef de l’Etat attend que les nouvelles autorités du Niger fassent le pas. « la balle est bien dans le camp des autorités de fait qui doivent donner des gages de leur volonté de discuter et d’entendre aussi les préoccupations légitimes de la communauté à laquelle leur pays appartient», dit-il. Extrait.
«Nous croyons à la coexistence pacifique des nations et des peuples.C’est cette même logique qui me pousse à exprimer aujourd’hui notre volonté de voir se rétablir rapidement les relations entre le Bénin et les pays où des coups d’État sont intervenus pour remettre en cause les processus démocratiques.
La prise du pouvoir par les armes doit être condamnée par tout démocrate convaincu.
Nous l’avons fait en exprimant notre réprobation, restant ainsi en phase avec les valeurs de notre pays, mais aussi en étant aligné avec les organisations régionales, sous-régionales et continentales, ainsi qu’avec la communauté internationale.
Il est clair, cependant, que le Bénin n’a jamais voulu ni souhaité que les sanctions imposées par les instances communautaires ou internationales aient pour effet de compliquer le quotidien des populations, de leur rendre la vie encore plus difficile.
C’est pourquoi notre diplomatie n’a pas manqué d’adresser, de manière discrète et répétée, des messages à ces pays frères, notamment le Niger.
Car, nous sommes convaincus qu’il y a un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point, voire prendre acte.
Mais prendre acte requiert que nos interlocuteurs jouent leur partition en rassurant, en exprimant clairement leurs intentions, mais aussi leurs attentes vis-à-vis de la communauté internationale.
Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. C’est dire que la balle est bien dans le camp des autorités de fait qui doivent donner des gages de leur volonté de discuter et d’entendre aussi les préoccupations légitimes de la communauté à laquelle leur pays appartient».