Réagissant ce jeudi 26 mars 2020 à la mort d’un étudiant survenu mardi 24 mars 2020 au cours d’un violent affrontement entre policiers et étudiants au campus universitaire d’Abomey-Calavi, l’ancien président béninois, Nicéphore Soglo vient de fustiger le silence des autorités.
Tragique mort. Théophile Djaho, jeune étudiant béninois originaire du Couffo a perdu la vie après avoir reçu des balles lors d’un affrontement entre étudiants et policiers à l’Université d’Abomey-Calavi. La victime était étudiant en première année de Géographie. Face à cette mort tragique Nicéphore Soglo, ancien Président de la République du Bénin, est sorti de son mutisme. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’ancien Maire de la ville de Cotonou et vice-Président du Forum des Anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique créé en 2006 à Maputo sous le haut patronage de Nelson Mandéla n’a pas caché son indignation : « Grand est notre écœurement de constater qu’une fois de plus, le sang béninois a coulé encore une fois de trop. Cette fois, il s’agit d’un jeune étudiant du nom de Théophile Dieudonné DJAHO, froidement abattu dans l’enceinte du campus universitaire d’Abomey-Calavi », s’est-il indigné.
« Préserver la vie des citoyens »
Dans le message, Nicéphore Soglo dénonce le silence des partis politiques, des élus, des organisations religieuses, des organisations syndicales, des autorités gouvernementales et policières. Il rappelle aux forces de l’ordre que leur vocation, telle que proclamée au sortir de la conférence nationale de février 1990, est de préserver la vie des citoyens et non de se nourrir de leur sang.
« Aussi, le ou les auteurs de cet acte crapuleux du 24 mars dernier doivent être détectés et livrés à la justice dans les plus brefs délais », exige-t-il. Nicéphore Soglo promet utiliser tous les moyens légaux pour faire échec à la banalisation généralisée de la vie humaine par le régime en place.
Kabila AGBOSSOU