Au Bénin, le président Nicéphore Soglo a réagi, après l’attaque terroriste survenu le 8 janvier au nord. Dans une déclaration rendue publique par l’Evénement précis, l’ancien président du Bénin lance un appel aux autorités compétentes à renforcer la coopération avec les pays voisins.
L’attaque du 8 janvier a fait 28 morts dans le rang des Forces de défense et de sécurité. Conduits aux urgences pour d’intenses soins, deux des rescapés ont perdu la vie. Dans sa déclaration, le président Nicéphore Soglo a exprimé ses condoléances aux familles des soldats tombés sur le champ de bataille. Il souhaite un prompt rétablissement aux soldats blessés. Soglo insiste sur l’importance d’un suivi psychologique pour les rescapés.
Face à cette guerre asymétrique imposée, l’ancien -président exhorte l’armée béninoise des fiers guerriers à consolider davantage les barres et à rehausser la hauteur des murs. « Que le gouvernement poursuive ses efforts inlassables de montée en puissance de l’armée aussi bien par le canal d’acquisition sur les fonds publics que par le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale militaires. Que notre pays établisse une synergie régionale d’actions avec nos voisins limitrophes dans la dynamique de la lutte contre le terrorisme. Ma visite au Niger en juin 2024 pour un début de décrispation s’inscrit dans cette dynamique », a-t-il ajouté. Soglo a également lancé un appel à la vigilance pour les populations vivant à proximité des zones de conflit les invitant à rester vigilantes malgré les difficultés quotidiennes auxquelles elles sont confrontées.
________________________________________
DÉCLARATION DU PRÉSIDENT NICÉPHORE SOGLO SUITE À L’ATTAQUE TERRORISTE
Béninoises et Béninois,
Chers Compatriotes,
À quelques heures de la fête des religions endogènes, le peuple béninois a été endeuillé par une ignoble attaque terroriste au Nord du pays.
Cette attaque funeste a fait 28 morts parmi les valeureux soldats béninois, tombés au combat.
En ces moments d’épreuves, je m’incline devant la mémoire de chacun de ses soldats.
Que chacun de ces héros morts pour la patrie en danger, reçoive l’âme consolée. Je présente mes condoléances les plus attristées à chaque famille.
Je souhaite un prompt rétablissement à tous les soldats blessés suite à cette attaque et un suivi psychologique aux rescapés.
J’invite l’Etat béninois à soutenir les familles endeuillées et assister les blessés.
Que le gouvernement poursuive ses efforts inlassables de montée en puissance de l’armée aussi bien par le canal d’acquisition sur les fonds publics que par le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale militaires. Que notre pays établisse une synergie régionale d’actions avec nos voisins limitrophes dans la dynamique de la lutte contre le terrorisme. Ma visite au Niger en juin 2024 pour un début de décrispation s’inscrit dans cette dynamique.
Après cette attaque, inspirée par l’élan au combat de nos rois Gbêhanzin, Bio Guera et Kaba, que l’armée béninoise des fiers guerriers consolide davantage les barres de nos portes et réhausse la hauteur de nos murs face à cette guerre asymétrique imposée au Bénin par les terroristes.
Ensemble, face à cette promesse suprême des djihadistes, relevons le défi pour que cette partie du Bénin et le reste du pays ne deviennent un terrain de terreur.
Que l’Aube nouvelle, notre hymne national soit l’aube matinière pour l’armée béninoise, et que luisent désormais pour elle, des astres radieux et de beaux jours.
J’invite les populations riveraines du théâtre militaire à la vigilance en dépit de leur quête du pain quotidien.
En dépit des dangers terroristes qui accourent, avec ses
subtils inconnus de près qui nous entourent, je suis persuadé, Béninoises et Béninois,
Chers Compatriotes, que le Bénin vaincra.
Nicéphore Dieudonné SOGLO
Ancien Président de la République,
Ancien Maire de la ville de Cotonou,
Vice-Président du Forum des Anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique, créé en 2006 à Maputo sous le haut patronage de Nelson MANDELA
A l’occasion de la commémoration du 48e anniversaire de l’agression du 16 janvier 1977, le chef d’Etat-major général des forces armées du Bénin s’est exprimé sur le terrorisme. Le patron de l’armée béninoise a appelé à une synergie d’actions pour venir à bout de cette menace.
La lutte contre le terrorisme international ne saura être un combat individuel. C’est ce que pense le chef d’Etat-major général des Forces armées du Bénin, Général Fructueux Gbaguidi.
Le patron de l’armée béninoise estime que la lutte contre le terrorisme doit être faite dans une synergie d’actions entre militaires et civils dans un cadre qui dépasse les frontières des Etats.
« Le terrorisme travaille en réseau. Il fait fi des frontières. Nous avons le devoir de nous entendre pour lui proposer une réponse qui est à la mesure de ce qu’il faut », a confié le chef de l’armée béninoise, jeudi 16 janvier 2025 à Cotonou.
Le Général Fructueux Gbaguidi a partagé sa réflexion sur la lutte contre le terrorisme à l’occasion de la commémoration du 48e anniversaire de l’agression du 16 janvier 1977 contre le Bénin. Ce jour-là, des mercenaires avaient débarqué à Cotonou, capitale économique du Bénin, en vue de déstabiliser le régime d’alors.
L’attaque, se rappelle le patron de l’armée béninoise, a été repoussée, avec brio, grâce à la mobilisation et à la détermination de militaires mais aussi de civils.
La commémoration du 48e anniversaire de cette agression intervient alors que le Bénin fait face à des incursions de groupes armés dans la partie septentrionale de son territoire. Le 8 janvier 2025, une position de l’armée a été attaquée dans la zone dite Point triple. L’attaque a fait une trentaine de victimes au sein des soldats.
« Quand on se rappelle que c’est dans une synergie d’action qu’en 1977, il y a 48 ans, nos anciens se sont levés pour faire face à l’attaque, Il est important qu’aujourd’hui encore, dans la même synergie d’action, les militaires et civils, nous puissions faire face au terrorisme international qui nous attriste », a déclaré le Général Fructueux Gbaguidi.
Au lendemain de l’attaque contre la position de l’armée dans la zone dite Point triple, un Conseil extraordinaire a été réuni par le chef d’Etat-major général des forces armées béninoises. « Après chaque attaque, après chaque événement, nous faisons un retour d’expérience. Ça veut dire que forcément quelque chose n’a pas marché. Et nous essayons de corriger », a expliqué le Général Fructueux Gbaguidi.
L’armée béninoise a opéré des réorganisations au sein de l’opération Mirador, le dispositif de lutte contre le terrorisme au Bénin. L’une des faiblesses relevées après l’attaque contre l’armée béninoise dans la zone dite Point triple est le manque de coopération entre le Bénin et ses voisins, notamment le Niger et le Burkina Faso.
« Le Bénin a toujours recherché la synergie d’action dans la solution (contre le terrorisme, ndlr). Le président de la République du Bénin s’est rendu deux fois au Burkina Faso. Je me suis rendu deux fois au Burkina Faso pour proposer qu’on travaille ensemble », a confié le chef d’Etat-major général des Forces armées du Bénin.
Selon les informations de Banouto, le Bénin et le Burkina Faso avaient entamé une coopération sur le plan militaire. Elle a permis le partage de renseignements et la poursuite de terroristes jusqu’à une certaine distance sur le territoire voisin. Mais en raison de la dégradation des relations entre les autorités béninoises et la junte au Burkina Faso, l’accord a été dénoncé.
Le Général Gbaguidi ne désespère pas pour autant. « Nous ne désespérons pas que, très bientôt, nous allons ensemble, avec tous les pays du voisinage, travailler ensemble pour faire face au terrorisme », a déclaré le patron de l’armée béninoise.
Général Fructueux Gbaguidi, chef d’Etat-major général des Forces armées béninoises
A l’occasion de la commémoration du 48e anniversaire de l’agression du 16 janvier 1977, le chef d’Etat-major général des forces armées, le Général Fructueux Gbaguidi s’est exprimé, ce jeudi 16 janvier 2025, sur la récente attaque terroriste qui a fait une trentaine de victimes au sein des soldats. Pour le chef d’Etat-major, la lutte contre le terrorisme doit être faite dans une synergie d’actions entre militaires et civils. « Le terroriste travaille en réseau. Il fait fi des frontières. Nous avons le devoir de nous entendre pour lui proposer une réponse qui est à la mesure de ce qu’il faut », fait-il savoir avant de poursuivre : « Quand on se rappelle que c’est dans une synergie d’actions qu’en 1977, il y a 48 ans, nos anciens se sont levés pour faire face à l’attaque, Il est important qu’aujourd’hui encore, dans la même synergie d’action, les militaires et civils, nous puissions faire face au terrorisme international qui nous attriste ». En effet, au lendemain de l’attaque terroriste, l’armée a tenu un conseil extraordinaire. A cette occasion, l’absence de coopération entre le Bénin avec le Niger et le Burkina Faso a été évoquée. Selon les explications du Général, il s’agit d’un retour d’expérience. « Ça veut dire que forcément quelque chose n’a pas marché. Et nous essayons de corriger. Le Bénin a toujours recherché la synergie d’actions dans la solution. Le président de la République du Bénin s’est rendu deux fois au Burkina Faso. Je me suis également rendu deux fois au Burkina Faso pour proposer qu’on travaille ensemble. Nous ne désespérons pas, très bientôt, nous allons commencer ensemble, avec tous les pays du voisinage à travailler pour faire face au terrorisme », a promis le Général Fructueux Gbaguidi.