Le hacker portugais Rui Pinto, condamné à quatre ans de prison avec sursis pour ses piratages informatiques, qui ont provoqué les « Football Leaks » et l’« Angola Leaks ». Une sentence jugée satisfaisante.
Rui Pinto échappe à la prison ferme et c’est au pape qu’il le doit. On s’attendait à ce qu’il soit envoyé derrière les barreaux, car il a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Mais le hacker, qui n’avait pas 30 ans au moment de ces faits, bénéficie de l’amnistie accordée à l’occasion de la venue du pape François à Lisbonne pour les Journées mondiales de la jeunesse en août.
Le collectif de juges a estimé que nul n’est au-dessus des lois, mais n’a pas retenu neuf chefs d’accusation qui pouvaient envoyer le hacker en prison.
Rui Pinto était accusé de non-respect des données et de violation de correspondances, ainsi que de tentatives d’extorsion. L’avocat du pirate informatique – aujourd’hui âgé de 34 ans – s’est dit raisonnablement satisfait.
Satisfaction aussi pour la Fédération portugaise de football et la société Doyen, impliquées dans les révélations des « Football Leaks » du pirate.
Rui Pinto, qui a fait tomber Isabelle dos Santos, la fille milliardaire de l’ancien président d’Angola, a mis en cause de nombreuses personnes, avec ses révélations.
Des procès pourraient avoir lieu en Espagne, en France, au Qatar. Rui Pinto, vu tour à tour comme un héros ou comme un bandit, n’en a sans doute pas fini avec la justice.