Après six mois de fermeture pour limiter la propagation du coronavirus, l’Afrique du Sud commence à rouvrir ses frontières. Une décision qui ne concerne que les vols internationaux en liaison avec des pays jugés à faible risque.
C’est le premier vol international à atterrir à l’aéroport de Johannesburg depuis six mois. Ce jeudi 1er octobre, un avion de la compagnie Lufthansa en provenance de Francfort s’est posé à 8h30 du matin. Cela met fin à la fermeture totale des frontières aériennes sud-africaines en cours depuis le 27 mars, en dehors des vols de rapatriement. L’Afrique du Sud a été le pays d’Afrique subsaharienne le plus touché par l’épidémie de coronavirus. Les autorités ont enregistré près de 700 000 cas et plus de 16 730 décès. Elle a également été le premier pays de tout le continent à imposer un confinement total dès le mois de mars.
L’ouverture des frontières aériennes, ce matin, se fait à certaines conditions. L’accès au pays n’est pas ouvert aux ressortissants de 57 pays considérés à risque. Sur cette liste, on trouve par exemple les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie, la France, les Pays-Bas ou encore l’Inde. Et pour ces pays-là, seuls les diplomates, les personnes en voyage d’affaires et quelques autres cas seront permis. Ils doivent être munis d’un test Covid négatif. Les touristes ne sont pas autorisés à voyager, ce qui est une déception pour ce secteur d’activité. En effet, l’Afrique du Sud accueille environ 17 millions de touristes par an, ce qui représente une ressource importante pour l’économie.
Échanges limités avec le Zimbabwe
Cette réouverture des frontières aériennes vient accompagner celle de certaines frontières terrestres. Les liaisons avec la Namibie, par exemple, ont repris il y a déjà quelques semaines. D’autres restent en partie fermées, comme c’est le cas avec le Zimbabwe. Seuls ceux qui voyagent pour leurs affaires peuvent passer la frontière. Il y a beaucoup d’échanges commerciaux entre les deux pays. Harare importe énormément de produits d’Afrique du Sud. Il est donc impossible de fermer totalement les échanges.
En revanche, les particuliers ne peuvent pas faire liaison. Ce qui reste un handicap majeur pour les dizaines de milliers de Zimbabwéens travaillant en Afrique du Sud. En temps normal, près de 25 000 personnes traversent chaque jour le poste frontière de Beitbridge, principal point de passage entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.
RFI