Selon le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale : Les communes ont reçu près de 400 milliards de FCFA du FADeC de 2016 à 2023

Société

Le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Raphaël Akotègnon a présenté le bilan des huit années de gouvernance de son département ministériel lors d’un entretien à la télévision nationale le jeudi 23 janvier 2025. Selon le ministre, avec l’ampleur des réalisations du gouvernement dans tous les secteurs et dans tous les départements, « Les populations n’auront plus besoin d’aller dans les grandes villes pour bénéficier des meilleures conditions de vie ». Il informe que de près de 400 milliards de FCFA du FADeC ont été alloués aux communes de 2016 à 2023, soit 50 milliards de FCFA par an.

 

Fonds FADeC et renforcement des infrastructures 

« Avant 2016 les communes recevaient en moyenne 22,3 milliards de FCFA par an, au titre du FADeC. Depuis 2016, le gouvernement a augmenté substantiellement cette dotation. Ainsi, sur la période 2016 à 2023, près de 400 milliards de FCFA ont été transférés du Budget national aux communes à travers le FADeC – investissement, soit en moyenne 50 milliards de FCFA par an représentant ainsi plus de deux fois la dotation d’avant 2016 », informe le ministre Raphaël Akotègnon.

Le ministre ajoute que cela a permis de réaliser, dans les 77 communes, près de 7.500 infrastructures socio-administratives dans divers domaines (1072 infrastructures marchandes ; 2446 infrastructures scolaires ; 992 infrastructures administrative et sanitaire ; 2968 infrastructures de transport, de franchissement, d’électricité et d’eau) pour répondre aux besoins des populations et améliorer leurs conditions de vie.

Au cours de l’émission, le ministre a abordé, entre autres points , la dynamisation de l’administration locale, l’accroissement du Fonds FADeC et renforcement des infrastructures de base pour accélérer le développement, la promotion de la police municipale des sept communes. A en croire les explications du ministre Raphaël Akotègnon, le Bénin jusqu’en 2016 comptait dans la réalité 6 départements au lieu des 12 prévus par la loi. « La désignation des 6 nouveaux départements et de leurs chefs-lieux a eu lieu. En moins de 4 ans, entre 2016 et 2020, il y a donc eu la nomination de douze (12) préfets de département, de douze (12) secrétaires généraux de département et de vingt-quatre quatre (24) chargés de mission du préfet rendant ainsi fonctionnels les douze (12) préfectures », a-t-il fait savoir. Il poursuit que dans la même lancée, le gouvernement a renforcé le personnel des préfectures par le recrutement en 2018 de 108 agents. Ce recrutement, dit-il, car le manque de ressources humaines de qualité et de certains profils était identifié pour justifier l’absence de performances des administrations préfectorales. Alors pour renforcer l’assistance-conseil aux communes ainsi que des postes de directions pour améliorer l’encadrement au niveau des préfectures, il a été procédé entre 2021 et 2023 à la création dans les préfectures de postes de conseiller juridique, de conseiller financier et de la Cellule juridique. « Avec la mise en œuvre de cette réforme et l’ouverture des nouvelles préfectures, beaucoup de tracasseries ont cessé. Les populations ne sont plus obligées de parcourir de longues distances, de dépenser beaucoup d’argent à la recherche de telle ou telle pièce, ou pour répondre à telle convocation de l’administration. Celle-ci s’est rapprochée des populations et leur apporte des solutions au plus près d’elles », a expliqué Raphaël Akotègnon.  Mieux, depuis 2016, il a été déjà procédé à la réfection et l’aménagement des bureaux des six (06) anciennes préfectures ; puis à l’équipement des douze (12) préfectures et des résidences officielles des préfets de département.

Gouvernance et développement à la base 

Après avoir déploré des déviances dans la pratique de la décentralisation, le ministre a indiqué que la réforme structurelle du secteur de la décentralisation a été enclenchée.  Cette réforme vise à faire souffler un nouveau vent dans ce secteur afin de faire rimer décentralisation avec développement à la base. « Elle vise à promouvoir la bonne gouvernance afin que les ressources des communes collectées sur les populations servent effectivement à l’amélioration de leurs conditions de vie. Car il n’était pas rare que les maigres ressources des populations collectées pour réaliser des services sociaux de base, soient détournées », a dit le ministre avant d’ajouter que « la réforme a séparé les fonctions politiques des fonctions administratives et techniques ». Pour lui, les politiciens ne vont pas empêcher les techniciens de travailler pour le développement des communes. A cet effet, près de 500 agents compétents de divers profils (financiers, planificateurs, spécialistes du foncier, de l’environnement, etc.) ont été mis à la disposition des communes.

Promotion de la Police municipale

 Concernant ce sujet, il apprend que lorsqu’une commune prend de l’envergure, que les activités économiques s’y développent, elle a besoin d’une police de proximité pour être au plus près des populations. Ce qui justifie le rôle de la police municipale pour améliorer la qualité de vie des personnes présentes sur le territoire de la commune en travaillant en lien avec les administrés pour faire respecter les règles de bonne conduite, maintenir le bon ordre et réduire l’insécurité. Jusqu’en 2016, seule la commune de Cotonou disposait d’une police municipale composée de seulement 118 agents qui n’étaient d’ailleurs plus actifs ou efficaces du tout. D’autres communes qui remplissent les conditions, informe-t-il, disposeront bientôt d’une police municipale. En effet, un concours est déjà en cours d’organisation actuellement pour recruter 1.100 policiers municipaux au profit de 7 communes : Abomey-Calavi (250 agents), Cotonou (250 agents), Djougou (100 agents), Ouidah (150 agents), Parakou (100 agents), Porto-Novo (150 agents) et Sèmè-Podji (100 agents). En terme de perspectives, à en croire Raphaël Akotègnon a rassuré qu’avec l’ampleur des réalisations du gouvernement dans tous les secteurs et dans tous les départements, le développement à la base sera de plus en plus une réalité. « Nous travaillons à ce que la décentralisation soit toujours plus efficace au service des populations. Les populations n’auront plus besoin d’aller dans les grandes villes pour bénéficier des meilleures conditions », promet le ministre.

 

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