Qui du Ministère des transports et du Syndicat des transporteurs et conducteurs du Bénin (Syntraconab) dirigé par Abdoulaye Ibrahim est habileté à contrôler la réglementation des chargements des camions en transit sur le corridor Cotonou-Niamey? Cette question qui mérite d’être posée a été abordée hier par Rabiou Garba, représentant des transporteurs et des importateurs Nigérien sur l’émission « Ma part de vérité » de Golfe Télévision.
La préoccupation de Rabiou Garba est une réponse à la décision du syndicat que dirige Abdoulaye Ibrahim, président du Syndicat des transporteurs et conducteurs du Bénin (Syntraconab) et annoncée dans la matinée de ce dimanche sur la même chaîne de télévision Golfe Télévision.
Cette décision qui devrait entrer en vigueur ce lundi permettra à Abdoulaye Ibrahim et ses hommes de punir tous transporteurs indélicats qui s’adonneront à des surcharges sur le corridor Cotonou-Niamey. Rabiou Garba a dénoncé cette manoeuvre hier soir sur l’émission « Ma part de vérité’ ». Selon lui, loin d’encourager le phénomène de surcharge, cette décision ne peut être appliquée par un particulier mais plutôt par l’Etat qui est le seul garant de la libre circulation et de la sécurité des biens et des personnes sur nos axes routiers.
Selon le représentant des transporteurs et des importateurs nigérien, seul le ministère des transports à travers la Direction générale des transports terrestres est habileté à faire appliquer n’importe quelle réforme allant dans le sens de la réglementation des chargements sur l’ensemble du corridor national partant du Port Autonome de Cotonou. Rabiou Garba n’apprécie pas se qui se passe actuellement au Port de Cotonou. Cela est indigne d’un pays assis sur des lois.
« Le suivi rigoureux des chargements n’est pas réservé à des individus…Mon pays est régis par des textes », souligne Rabiou Garba. Il précise que le Syntraconab qui est composé de transporteurs ne peut se substituer en contrôleur de chargement. « Un syndicat n’a pas le droit de contrôler les surcharges… Cette décision est une chasse aux sorcières contre un groupe de transporteurs qui sont toujours mal vus », fait croire Rabiou Barba. Il attire l’attention du pouvoir public sur le manque à gagner pour l’économie béninoise si cette décision était mise en application. Selon l’invité de Golfe TV, certains transporteurs de taille menacent déjà de détourner leurs opérations vers les ports voisins si l’application de cette décision entrait en vigueur. Il trouve que c’est une immixtion de Aboudoulaye Ibrahim dans les affaires stratégiques du Port Autonome de Cotonou qui conduit à plusieurs interrogations. Quelles sont les réelles attributions du président du Syntraconab ? Qui le protège dans ses prises de décision ?