(Dans la rue, un intérêt limité pour les élections législatives)
Le 8 janvier 2023, les Béninois iront aux urnes pour renouveler leur Parlement, monocolore depuis la précédente élection. Contrairement à 2019, l’opposition participera à ce scrutin : la commission électorale a autorisé le parti d’opposition Les Démocrates de l’ex-président Thomas Boni Yayi à y prendre part pour la première fois. Ce sera donc la première élection pluraliste de l’ère Talon. Cette ouverture suscite-t-elle l’intérêt pour le vote à venir ?
Après quatre jours de campagne, l’intérêt des Béninois pour ces élections législatives n’est pas encore très mesurable : le Bénin n’a pas la culture des sondages. Les niveaux de mobilisation restent encore faibles, même si les partis expliquent avoir fait le choix des petits rassemblements et de la proximité.
Les Béninois interrogés ont la tête dans les fêtes de fin d’année et affirment ne pas encore s’y intéresser. Ceux qui disent suivre la campagne et écouter l’offre politique des partis ne sont pas nombreux. Le 8 janvier, lors de ce premier scrutin pluraliste de l’ère Talon, il y aura des gens qui vont voter et des abstentionnistes.
José, désabusé, reste loin de ce qui se passe et regrette que « les élections organisées à partir de 2016, date d’arrivée aux affaires de Patrice Talon, n’ont rien de comparable aux précédentes » Sa décision est prise, il va bouder les urnes. Oswald salue la présence du parti Les Démocrates dans la compétition : « Cela redonne des couleurs à notre pluralisme ». « J’ai d’autres soucis » fait savoir Paul : à la recherche cherche d’un emploi stable, l’élection à venir n’est pas sa priorité.
Les partis en liste ont moins de quinze jours pour que les électeurs croient en eux et se retrouvent dans leurs programmes.
Avec RFI ( JLA)