Certains diront que le ministre d’Etat, François Abiola a répondu à Me Adrien Houngbédji. Mais pour ceux qui étaient au meeting de remerciement des populations de la 23e et 24e circonscription électorale ce samedi 20 septembre 2014 au CEG 1 Bohicon, la déclaration du Professeur Abiola bat en brèches les inquiétudes de Me Adrien Houngbédji. Qu’on laisse Yayi tranquille, a dit le ministre d’Etat selon qui le chef de l’Etat mobilise la mouvance et ses ministres à qui il a dit que les élections locales auront lieu avant fin décembre 2014.
Le meeting de remerciement des populations de la 23è et 24e circonscription électorale s’est déroulé ce samedi 20 septembre 2014 au CEG 1 Bohicon sous la houlette de la coordination communale des FCBE de Bohicon. L’objectif était de soutenir le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi pour les nombreuses actions de développement notamment le démarrage des travaux de la route Akassato-Bohicon et la création de l’Université Polytechnique d’Abomey. Cinq (05) ministres étaient de la partie : le Ministre d’Etat, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre des travaux publics, le Ministre de la Justice, le Ministre de la Communication, le Ministre chargé des relations avec les institutions. Il y a également deux (02) députés à savoir les honorables Goutolou de la 24e et Malehossou de la 23e circonscription électorale. Le Conseiller technique du PR, Martial Sounton et le Coordonnateur National des FCBE, Eugène Azatassou ont aussi fait le déplacement.
Dans sa déclaration, le ministre d’Etat a vidé le débat du 3ème mandat. « Yayi boni n’est ni demandeur, ni preneur. Souffrez qu’il ferme ce débat pour poursuivre ses actions de développement », dit-il. Répondant à ceux qui disent que Yayi Boni en veut pas organiser les élections, le ministre d’Etat rappelle qu’ils oublient « que nous avons décidé d’organiser les élections avec un outil, qui est la Lépi. Il demande si « c’est Yayi Boni qui établit encore la Lépi ? » S’agissan,t des déclarations selon lesquelles « Yayi ne veut pas donner les moyens financiers », le ministre d’Etat est clair : « lorsqu’on te donne de l’argent, tu dois justifier pour prétendre avoir pour les autres activités ».
Parlant de l’organisation des élections, le ministre d’Etat Abiola a informé par ailleurs que le chef de l’Etat a instruit son gouvernement à se tenir prêt pour que les élections locales puissent se faire au plus tard en décembre 2014. Et la mouvance se mobilise à cet effet, dit-il. « …que chaque camp prépare son candidat et laisse Yayi Boni tranquille », déclare le ministre d’Etat qui invite les opposants à préparer leur candidat et leur projet de société.
Jean-Louis KOGBEDJI
Encadré
Déclaration du ministre d’Etat, le Professeur François Abiola à Bohicon ce samedi 20 septembre 2014
« Moi, je suis fier avec mes collègues ici présents, d’être à côté d’un homme. Lorsque vous êtes avec un homme, il vous observe et vous-même vous l’observez. En tout cas, moi, j’ai bien observé le président Boni Yayi. Et je suis sûr que lui-même il m’a observé et m’observe. C’est un grand homme. C’est un homme de grande vision pour notre pays et pour le développement intégré. Dès que je dis ça, on réplique en disant qu’il n’y a pas un mètre de pavée à Sakété chez lui et il parle de développement. Ça dépend de ce que nous mettons dans le développent. Je veux qu’un seul béninois sur les dix millions que nous sommes me dise, qu’il n’a pas profité de quelque chose que Boni Yayi a fait. Je veux savoir ça. Est ce qu’il y a un béninois qui n’a pas d’enfants ou un cousin à l’école ? Est ce qu’il y a un béninois qui n’a pas d’étudiant dans nos universités ? Pour parler de l’université polytechnique construite ici à Abomey, je suis fier de rappeler que c’est avant-hier (Ndlr : jeudi dernier) seulement que nous avons remis trois véhicules pour son fonctionnement. Cette université est appelée à grandir. C’est un homme qui a eu cette vision. Quand nous avons parlé d’université d’agriculture de Kétou, est ce qu’il y a un béninois qui dira que son enfant n’ira pas là ? Nous avons déjà démontré que la plus grande université d’Afrique du Sud n’a pas commencé comme nous. Même l’université d’Abomey-Calavi continue d’être comptée. Donc qu’on ne dise plus qu’on fait l’éloge de Yayi Boni parlant du développement alors qu’il n’a pas un mètre de pavée chez lui. Arrêtons cela. Moi, je sais que des kilomètres de pavées iront un jour à Sakété. J’en suis sûr et certain. Peut-être que ça va commencer avec Yayi Boni, c’est mon souhait. Mais si ça ne commence pas avec lui présentement, cela viendra, un jour. Donc Yayi Boni, c’est le développement intégré du territoire national de notre pays. Ensuite, le président Yayi Boni est un homme de paix. Nous qui sommes avec lui, on sait et on le dit. Lorsqu’on attaque le ministre Aké Natondé, le président lui demande de pardonner et de laisser tomber. S’il y a un ministre ici qui ne l’a pas entendu, qu’il me démente. Le président Yayi Boni est un homme d’amour et de grande tolérance. Et quand vous êtes avec cet homme et lisez ce que nous lisons, nous disons « oh bon Dieu, je n’ai pas dit comme les autres, je suis trop petit pour le dire, comme quelqu’un l’a écrit ». Quand vous lisez des choses du genre, je dis que c’est méchant. Pour moi, c’est parce qu’ils ne savent pas. On va jusqu’à vouloir détruire son propre pays. Lorsque vous êtes avec cet homme et que vous avez la chance de le regarder au moins une fois par semaine, vous sentez qu’il est courageux et endurant, quand les gens disent qu’il va partir. Mais, que voulez vous qu’il fasse ? Qu’il aille se coucher pour ne rien dire à deux ans de la fin de son mandat? Avec cela pour quelle insulte ! C’est parce que pour eux, Yayi Boni veut un troisième mandat. Nous l’avons dit à Dangbo, à Zè, et nous sommes ici maintenant à Bohicon. Il faut comprendre que nous, nous n’allons plus dans le sens du débat sur le 3ème mandat. Le débat du 3ème mandat est fini. Yayi boni n’est ni demandeur, ni preneur. Souffrez qu’il ferme ce débat pour poursuivre ses actions de développement. Une fois le débat sur le 3ème mandat fini, on dit qu’il ne veut pas organiser les élections. Mais, on oublie que nous avons décidé d’organiser les élections avec un outil, qui est la Lépi. Est ce que c’est Yayi Boni qui établit encore la Lépi ? Ensuite, on déclare qu’il ne veut pas donner les moyens financiers. Or, nous l’avons dit, lorsqu’on te donne de l’argent, tu dois justifier pour prétendre avoir pour les autres activités. Comme si cela ne suffisait pas, on dit qu’il est en train de faire reculer le pays. J’ai écouté un éminent citoyen de ce pays qui a géré avec Yayi Boni. C’est pour cela qu’il faut remercier encore le ministre Martial Sounton. Ce citoyen, a osé faire la comparaison en disant que de 2006 à 2014, nous avons reculé complètement sur le plan de la démocratie. Ce n’est pas bien, ces genres de propos. Tous ceux qui reconnaissent ce professeur doivent aller lui dire que moi, je l’ai dit à Bohicon. Qu’il regarde Yayi Boni dans les yeux, de même que les historiens de ce pays dans les yeux et répéter cela. Mais, lui, il était resté sur un plateau de télévision ce jour-là et est rentré tranquillement, alors que la démocratie a reculé selon lui. Donc monsieur le ministre Sounton, félicitation pour votre comportement. Nous avons dit que le Cos-Lépi doit justifier ce qu’il a reçu avant d’en avoir un autre, ceci de façon raisonnable. Le chef de l’Etat a instruit son gouvernement à se tenir prêt pour que les élections locales puissent se faire au plus tard en décembre 2014. Regardez la mobilisation. Je ne veux pas poser la question à Bernadin Aligbonon pour savoir s’il a peur des élections. C’est pourquoi, nous avons dit que chaque camp prépare son candidat et laisse Yayi Boni tranquille. Qu’ils préparent leur candidat et leur projet de société pour aller vers la population dire que nous autres n’avons rien fait et qu’ils peuvent mieux faire. Chacun doit aller vers son candidat. Quant à nous, nous l’avons déjà dit à Dangbo, on l’a réaffirmé à Zè et le faisons également ici. Merci à mon frère Aké qui l’a dit tout à l’heure. Après nous, c’est nous. Nous, nous aurons naturellement notre candidat. Nous allons faire face à leur candidat et vous allez nous départager. C’est ça qui leur fait peur. Ils disent que Yayi Boni est en train de travailler pour son camp. Mais, ils oublient qu’ils travaillent pour le peuple béninois. Et si son camp veut perdurer et faire perdurer ses actions ? Mais, il sera content un jour de voir que les œuvres se poursuivent. Merci pour la population de Bohicon, merci pour la mobilisation. Nous allons gagner les communales ici à Bohicon. Nous allons gagner bientôt les élections législatives et celles présidentielles. Nous n’avons pas peur du candidat qu’il aura à nous présenter. Après nous, c’est nous ».