L’ancien commissaire central de la ville de Porto Novo, Mouftaou Prince Alédji, était l’invité dimanche 8 septembre 2024 de l’émission Grand format de la télévision Canal 3 Bénin. Concernant la fusion police nationale, gendarmerie nationale depuis 7 ans, il demande de marquer une pause pour évaluer la police républicaine .
« Aucune oeuvre humaine n’est parfaite, la police républicaine est une fusion et non un jumelage », a martelé Mouftaou Prince Alédji. Dans ses propos liminaires, il refuse de commenter les propos de l’ancien directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, qui a estimé que la réforme de la police républicaine est un échec cuisant. Pour lui , pas question de faire des commentaires pour verser dans une guéguerre Houndégnon-Prince Alédji. Il estime qu’il est imparable d’évaluer la police républicaine du point de vue institutionnelle en termes des textes qui régissent l’institution.
Prétextant de son droit de réserve, il n’a pas manqué d’égratigner les nouveaux grades notamment les commissaires major et autres qui constituent des matières à contentieux devant la chambre administrative de la Cour suprême. Il a laissé entendre que le Bénin n’est pas le premier en la matière et que chaque gouvernement décide de ce que doit être sa sécurité intérieure. C’est pourquoi, dit-il, il faut marquer un arrêt après 7 ans d’exercice pour évaluer et corriger ce qui n’a pas marché. Il termine pour appeler les autorités à permettre à la police républicaine de retourner sur les théâtres de maintien de paix après tant d’années d’exploit du Bénin qui est maintenant absent. C’est incompréhensible et je ne sais quoi répondre à ceux qui me posent des questions.
L’ancien commissaire central de la ville de Porto Novo est contrôleur général de police à la retraite depuis 2014, il a été expert des Nations unies sur plusieurs théâtres de maintien de la paix au Mali, au Nigeria, en Guinée Bissau, en Centrafrique récemment où il a supervisé des élections.
Adrien HOUNVÈNOU