(« La situation dans la commune d’Athiémé est grave », selon le maire Saturnin Dansou)
La situation du débordement du fleuve Mono dans la commune d’Athiémé, devient de jour en jour très inquiétante et selon les informations obtenues auprès de l’autorité communale, presque tous les arrondissements et au moins trente-cinq (35) villages de la commune sont sous l’eau avec l’indication du limnimètre, qui fixait la hauteur de l’eau à 8,4 mètres ce jeudi 9 septembre aux environs de 14 heures quand une équipe de l’abp était sur les lieux.
Des champs, des maisons, des voies, des structures étatiques voire privées sont pris d’assaut par l’eau issue du débordement du fleuve Mono suite à l’ouverture jeudi 02 septembre 2021 en début d’après-midi, du barrage hydroélectrique de Nagbéto en vue de libérer le trop plein d’eau enregistré au niveau du barrage.
De 7,9 mètres le lundi dernier à 8 h 56 minutes, le limnimètre, appareil qui permet de suivre la hauteur de l’eau à la berge d’Athiémé, indique ce jeudi à 14h45 minutes un niveau de 8,4 mètres. Selon les recoupements, les populations se sont réveillées ce matin sous l’eau dans la quasi-totalité des arrondissements de la commune. Une descente dans Athiémé centre, a permis de constater que le centre de promotion sociale d’Athiémé, la cellule communale du secteur agricole, les champs situés de part et d’autre de la voie intercommunale Lokossa-Athiémé à l’entrée d’Athiémé centre, la rue faisant corps avec la mairie de la localité, la maison du maire, le bar restaurant les délices de la berge du fleuve Mono et la voie inter-Etat Athiémé –Frontière Togo à Agomèglozoun au niveau du village Lokossavi sur plus d’un kilomètre sont tous dans l’eau.
Joint au téléphone, le maire d’Athiémé, Saturnin Dansou, a déclaré que la situation est grave et qu’il s’agit maintenant d’une solidarité nationale. A l’en croire, la solidarité dont il est question doit être d’abord individuelle pour devenir départementale avant d’être nationale. Selon l’autorité communale, tous les arrondissements sont touchés par les affres du fleuve Mono et aujourd’hui, précise-t-il, « 35 villages au moins de la commune sont sous l’eau ». A en croire l’autorité, le phénomène se passe de manière à ce que, à l’instant où l’on enregistre un nombre de village inondé, les minutes qui suivent l’eau se signale dans d’autres localités.
Face au phénomène très inquiétant, le maire Saturnin Dansou a laissé entendre qu’on ne s’amuse pas avec l’eau puisque, précise-t-il, « on ne maîtrise pas actuellement la profondeur de l’eau ». « Si la concession de quelqu’un a cédé sous le coup du courant d’eau qui fait actuellement ravage qu’il se rapproche d’un de ses parents qui a son appartement hors du lit du fleuve Mono, en attendant que la situation soit sous contrôle », a conseillé le maire. Selon l’autorité, le conseil communal avec l’appui de la plateforme communale de suivi, de gestion et d’adaptation des risques et catastrophes, s’affairent à apprêter un centre pour reloger les personnes et familles qui n’auraient trouvé nulle part où se réfugier pendant la période de la crue du fleuve Mono. « Il faut que tout le monde soit en état de veille pour que la commune ne connaisse pas de cas de noyade », a ajouté le maire Saturnin Dansou.
Avec ABP
