Donald Trump et Joe Biden ont fait mardi à Cleveland, dans l’Ohio, leur premier débat à 35 jours de l’élection présidentielle américaine.
Fin du débat
«Cela a été une heure et demie intéressante», tranche Wallace en riant, pour sonner la fin du débat.
Les deux autres débats présidentiels sont prévus les 15 et 22 octobre, respectivement à Miami (Floride), et à Nashville (Tennessee).
Prochain rendez-vous : le 7 octobre, le vice-président républicain Mike Pence affrontera la colistière de Joe Biden, la sénatrice et ex-procureure Kamala Harris, à Salt Lake City, dans l’Utah.
à 04:44
Trump estime que le résultat de l’élection pourrait ne pas être connu «avant des mois»
Les résultats de l’élection présidentielle du 3 novembre aux Etats-Unis pourraient ne pas être connus «avant des mois» en raison notamment du vote par correspondance, a déclaré Donald Trump lors de son premier débat face à Joe Biden. «Il y aura des fraudes comme nous n’en avons jamais vu», a dit le président américain, qui affirme depuis des semaines, sans preuves, que le vote par correspondance pourrait fausser le résultat.«On pourrait ne pas connaître» les résultats «avant des mois», a-t-il martelé.
Joe Biden, de son côté, s’est engagé à reconnaître le résulat des urnes. «J’accepterai» les résultats, a assuré l’ancien vice-président qui défie le milliardaire républicain. «Si ce n’est pas moi, je reconnaîtrai le résultat», a-t-il ajouté, tout en promettant d’être, en cas de victoire, «un président pour les démocrates et les républicains».
Trump a lui esquivé cette question en clôture de leur premier débat.
à 04:42
Biden pas favorable au «Green New Deal»
Comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises, Trump a réaffirmé que les incendies qui ravagent l’Ouest américain pourraient être résolus par une «meilleure gestion des forêts». Pressé par Chris Wallace, il a toutefois concédé que l’activité humaine avait un effet sur le climat.
Biden a affirmé de son côté qu’il ne soutenait pas le «Green New Deal» – un plan démocrate avancé par l’aile gauche du parti pour lutter contre le changement climatique, jugé trop radical et coûteux par certains. L’ancien vice-président a dit qu’il était en faveur à la place d’un «l’accord Biden», son plan, qui reste à définir.
à 04:36
Biden accuse Trump d’être le caniche de Poutine
Le candidat démocrate Joe Biden a accusé mardi le président Donald Trump d’être «le caniche» du dirigeant russe Vladimir Poutine. «Il est le caniche de Poutine. Il refuse de dire quoique ce soit à propos des primes pour tuer des soldats américains», a lancé l’ancien vice-président de Barack Obama. Selon plusieurs médias américains, des agents russes auraient distribué de l’argent à des combattants «proches des talibans» pour qu’ils tuent des soldats américains en Afghanistan.
à 04:34
Pour Trump, le problème vient des antifas, pas des suprémacistes blancs
Alors que Joe Biden et Chris Wallace demandent à Trump de dénoncer les groupes suprémacistes blancs et les milices privées, Trump affirme : «Je dirais que presque tout ce que nous voyons vient de la gauche, pas de la droite», a affirmé Trump. «Proud Boys, restez à l’écart», a-t-il seulement concédé, en référence à une milice d’extrême droite qui s’est heurtée aux manifestants à Portland et dans d’autres villes américaines, lors des émeutes raciales qui ont agité le pays suite à la mort de George Floyd. Il a ensuite déclaré que la véritable menace venait de l’antifa et prévenu que ces groupes déclencheront un coup d’État si Biden gagne.
à 04:20
Chris Wallace tente de ramener le calme
Chris Wallace tente de ramener un peu de calme et d’ordre dans le débat, alors que les deux candidats s’interrompent en permanence. «Gentlemen! Je déteste élever la voix, mais pourquoi serais-je différent de vous deux?», les a-t-il interpellés, rappelant qu’ils avaient convenus de respecter un temps de parole de deux minutes chacun à tour de rôle.
à 04:16
Trump qualifie Biden de marionnette de la «gauche radicale»
Le président américain Donald Trump a accusé mardi son adversaire démocrate Joe Biden d’être la marionnette de la «gauche radicale». «La gauche radicale vous manipule comme une marionnette», a attaqué le milliardaire républicain, assurant que Joe Biden se montrerait faible face à la criminalité et la violence s’il était élu à la Maison Blanche.
«Vous ne voulez rien dire sur la loi et l’ordre», a-t-il ajouté face à l’ancien vice-président, pur produit de l’aile modérée du parti démocrate. «Etes-vous pour la loi et l’ordre?», a lancé Donald Trump dans un échange particulièrement tendu. «La loi et l’ordre avec la justice», a répondu son adversaire démocrate.
à 04:10
Biden: «Nous lui avons offert une économie en plein essor. Il l’a gâchée»
Le modérateur Chris Wallace souligne que les trois premières années de la Maison Blanche sous le mandat de Barack Obama (avec Joe Biden comme vice-président) ont vu plus d’emplois créés aux États-Unis que les trois premières années de l’administration Trump. «Ce fut la reprise la plus lente depuis 1929», rétorque le président républiacain.
Biden souligne que l’économie américaine souffrait gravement lorsqu’il est devenu vice-président en 2009, suite à la crise des subprimes en 2008.
Biden s’en prend à Trump: «Nous lui avons offert une économie en plein essor. Il l’a gâchée.»
Trump poursuit en affirmant que l’économie américaine basculera si Biden gagne.
à 03:58
Biden traite Trump de «clown»
L’ancien vice-président démocrate Joe Biden a qualifié mardi le président Donald Trump de «clown», juste avant de se reprendre. «C’est difficile de dire un mot avec ce clown», s’est agacé Joe Biden, après un peu moins d’une heure d’échanges houleux et d’invectives entre les deux candidats. «Pardon, cette personne», s’est-il immédiatement corrigé.
«Vous êtes le pire président que les Etats-Unis aient jamais eu», avait-il auparavant assuré.
«En 47 mois, j’ai fait plus que vous n’avez fait en 47 ans», a déclaré Trump au vice-président.
La réponse de Biden est venue plus tard dans le débat: «Sous ce président, nous sommes devenus plus faibles, plus malades, plus pauvres et plus divisés», a-t-il déclaré.
à 03:46
Trump: «J’ai payé des millions d’impôts»
«J’ai payé des millions de dollars d’impôts», affirme Donald Trump lorsque Chris Wallace lui pose la question des révélations du New York Times, affirmant qu’il n’avait payé que 750 dollars en 2016, tout en assurant n’avoir fait qu’exploiter les failles du code fiscal. «J’ai payé 38 millions une année. J’ai payé 27 millions une année», énumère Trump. «Montre les déclarations d’impôts», lui répond Joe Biden.
– «Pouvez-vous nous dire combien vous avez payé en impôt fédéral sur le revenu en 2016 et 2017?», tente de reprenrde Chris Wallace. «Des millions de dollars», répond Trump. «Et vous pourrez le voir.»
à 03:35
Trump : «Vous n’êtes pas intelligent»
Le président américain Donald Trump a lancé mardi soir à son rival démocrate Joe Biden qu’il n’y avait «rien d’intelligent» en lui, lors du premier débat entre les deux candidats à la Maison Blanche. «Il n’y a rien d’intelligent en vous», a lâché Trump sur l’estrade, au cours d’échanges houleux. Le milliardaire républicain, qui brigue un second mandat, a tenté d’accuser Joe Biden, issu de l’aile modérée du parti démocrate, de vouloir un système de santé «socialiste» défendu par la gauche radicale.
à 03:28
Covid : Trump affirme que Biden aurait fait «bien pire»
Les deux candidats septuagénaires se sont ensuite écharpés sur le bilan de la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec plus de 205.000 morts. «Vous n’auriez jamais pu faire le travail que nous avons fait, vous n’avez pas cela dans le sang», a martelé Donald Trump.
«Je sais ce qu’il faut faire» tandis que «le président n’a aucun plan», a répondu Joe Biden. Le candidat démocrate a critiqué la gestion par Trump de la réponse aux coronavirus. «Nous avons en fait 4% de la population mondiale, 20% des décès», a-t-il affirmé.
Trump affirme que le nombre de morts par coronavirus aurait été beaucoup plus élevé si Biden avait été en charge lorsque la pandémie a frappé. «Ce serait 200 millions de personnes parce que vous auriez réagi en retard», a déclaré le candidat républicain. «Vous auriez mis bien plus de temps», pour interdire les voyageurs de Chine, a-t-il poursuivi.
à 03:23
Donald Trump est un «menteur»
Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Joe Biden a traité mardi son rival, le président Donald Trump, de «menteur», en lui demandant même de «la fermer» pendant leur premier débat. «Tout ce qu’il dit jusqu’ici est tout simplement un mensonge. Je ne suis pas ici pour démonter ses mensonges. Tout le monde sait que c’est un menteur», a dit l’ancien vice-président de Barack Obama, avant de lui lancer: «Tu veux bien la fermer!».
à 03:18
Trump défend sa candidate à la Cour suprême
D’entrée de jeu, le président sortant, qui brigue un second mandat sous les couleurs républicaines, a défendu sa décision controversée de nommer une juge conservatrice à la Cour suprême à quelques semaines du scrutin. «Nous avons gagné l’élection» de 2016 «et nous avons le droit de le faire», a-t-il dit d’un ton grave, arborant une cravate sombre rayée de rouge. «Elle est formidable», a-t-il dit à propos d’ Amy Coney Barrett. «Les démocrates auraient fait la même chose», a-t-il souligné.
«Nous devrions attendre de voir le résultat de cette élection», lui a répondu le candidat démocrate, cravate à fines rayures noires et blanches. «Le peuple américain doit choisir», a-t-il souligné. Le candidat démocrate a dénoncé la volonté du locataire de la Maison Blanche d’installer une juge conservatrice à la Cour suprême juste avant le scrutin du 3 novembre. «Ce qui est en jeu ici, c’est que le président a dit clairement qu’il veut se débarrasser de l’Affordable Care Act», la loi d’assurance-maladie plus connue sous le nom d’Obamacare, a-t-il déploré. «Nous devrions attendre de voir le résultat de cette élection», a-t-il plaidé.
à 03:09
Le débat commence
C’est parti pour 90 minutes de face-à-face. Le président américain Donald Trump et l’ancien vice-président démocrate Joe Biden ont entamé mardi à Cleveland, dans l’Ohio, leur premier débat à 35 jours d’une élection présidentielle américaine sous très haute tension. Conformément au protocole mis en place en raison du Covid-19, les deux septuagénaires ne se sont pas serré la main en arrivant sur scène et sont allés s’installer debout, chacun derrière un pupitre. Les deux candidats ont commencé à s’affronter sur la Cour suprême et l’assurance santé, pour leur premier débat, dans une ambiance électrique.
à 03:04
Echanges intenses sur Twitter
Le débat de cette nuit sera suivi par sept électeurs sur dix, et donne déjà lieu à une intense activité sur Twitter.
à 03:00
Le clan Trump fait son arrivée
L’équipe de campagne de Donald Trump vient d’arriver.
à 02:46
L’intégrité du scrutin
Le refus de Donald Trump de s’engager à reconnaître le résultat de l’élection présidentielle fait craindre une grave crise politique et institutionnelle. Le président refuse de garantir une transition sans violence du pouvoir s’il était battu. «Il va falloir que nous voyions ce qui se passe», a-t-il dit, avant de suggérer de se «débarrasser» des bulletins de vote par correspondance. Lors de la présidentielle de 2016, près du quart des votes (33 millions) s’étaient effectués par courrier. Le milliardaire républicain affirme depuis des semaines que le recours plus important au vote par la poste cette année, du fait de l’épidémie de Covid-19, va être propice à une fraude électorale de grande ampleur, sans preuve. Cet afflux de courrier pourrait toutefois entraîner des problèmes logistiques, empêchant la Poste d’envoyer à temps le matériel de vote aux électeurs ou les bulletins dans les bureaux de vote pour être comptabilisés. Le vainqueur pourrait ne pas être connu le soir de l’élection, et l’inquiétude est grande que Trump rejette l’issue du scrutin.
à 02:45
Les questions raciales et la violence
Le supplice de George Floyd, cet Afro-Américain de 46 ans, mort suffoquant pendant de longues minutes sous le genou d’un policier blanc impassible, le 29 mai à Minneapolis (Minesotta), a suscité une vague de protestations dans le monde entier et ravivé les plaies de la division raciale en Amérique. Au plus fort des émeutes, la Maison-Blanche s’est transformée en camp retranché. Les deux candidats ont répondu aux événements de manières opposées. Trump a fait de la loi et de l’ordre («law and order») son principal thème de campagne, et mis en garde contre le risque d’anarchie en cas de victoire de Joe Biden. Ancien vice-président d’Obama, Joe Biden est populaire auprès de beaucoup d’électeurs noirs. Il s’est exprimé sur la nécessité de réparer les fractures raciales, et a préconisé des réformes de la police. Il a critiqué Trump pour avoir attisé les «flammes de la haine» et «transformé ce pays en un champ de bataille», appelant à une prise de conscience du racisme systémique de la société américaine.
à 02:40
L’économie
Le chômage est reparti à la hausse la semaine passée aux Etats-Unis, à hauteur de 870.000 nouvelles inscriptions. La situation risque de ne pas s’améliorer car l’approche de l’élection présidentielle semble compromettre un accord politique sur de nouvelles aides. Fin mars, 6,6 millions d’Américains s’étaient inscrits au chômage en l’espace d’une semaine, du jamais-vu. Jusqu’à la mi-juillet, ils étaient chaque semaine un peu moins nombreux, mais la résurgence du virus a contraint de nombreux commerces à fermer de nouveau. Et bien que la moitié des 22 millions d’emplois détruits au printemps aient été recréés, 12,6 millions de personnes touchent toujours le chômage. 26 millions de personnes perçoivent une aide de l’Etat, mais celles-ci arrivent à expiration. Pour autant, les sondages montrent que les Américains font davantage confiance à Donald Trump qu’à Joe Biden pour faire redémarrer l’économie.
à 02:37
La Cour suprême
Donald Trump entend arriver au débat auréolé, auprès de sa base, du choix annoncé samedi d’Amy Coney Barrett, une magistrate connue pour ses convictions religieuses traditionalistes, pour siéger à la Cour suprême. Il a prédit une confirmation «rapide» par le Sénat, où son camp républicain est majoritaire. Joe Biden a lui réitéré son appel à la Chambre haute à ne «pas se prononcer» avant l’élection présidentielle. Le décès brutal de la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg, à 45 jours du scrutin, a placé la Cour suprême au cœur de la campagne présidentielle. En désignant au pas de charge une remplaçante à RBG, contre la volonté de cette dernière, qui voulait que ce choix revienne au prochain président élu, Donald Trump ancre cette institution pour plusieurs décennies dans le conservatisme. Sur neuf juges, fait exceptionnel, Trump en aura nommé trois. Les décisions de la Cour suprême, plus haute instance juridique du pays, touchent des domaines de la société aussi importants que l’avortement, le port des armes, ou la couverture santé de millions d’Américains.
La pandémie de Covid-19
Les États-Unis ont enregistré mardi 22 septembre leur 200.000e décès attribué au Covid-19. Le 24 septembre, le cap des 7 millions de cas a été atteint. Le pays n’est pas encore sorti de la première vague. Malgré la circulation très active du virus, Donald Trump n’envisage pas de nouvelles mesures de restrictions. Il parie sur l’approbation d’un vaccin d’ici la fin du mois d’octobre, contre toute évidence scientifique. Dans son livre Rage, le journaliste Bob Woodward accuse le président américain d’avoir sciemment minimisé dès le départ la gravité de la pandémie, cachant aux Américains en février qu’il savait que le virus était transmissible par voie aérienne et qu’il était plus dangereux que la grippe. De fait, la question même du port du masque est devenue largement politisée aux Etats-Unis, et oppose les deux candidats. Joe Biden le porte systématiquement dans ses apparitions (distanciées) en public, tandis que le candidat républicain n’a cessé de multiplier les meetings électoraux sans masque ni distanciation sociale.
à 02:33
Les sondages
Facteur inquiétant pour le président: la remarquable stabilité des sondages qui penchent tous en faveur de son adversaire démocrate. Selon le dernier sondage Washington Post-ABC, l’ancien vice-président de Barack Obama a une avance de dix points au niveau national (53% contre 43%), quasiment identique à celle observée en août avant les conventions des deux partis. Dans les Etats-clés qui détermineront l’issue du scrutin du 3 novembre, l’écart est moins important, mais Joe Biden reste bien positionné, en particulier dans le Wisconsin, remporté en 2016 par le républicain. S’il était battu, il deviendrait le premier président à ne pas être réélu depuis plus d’un quart de siècle (défaite de George H. W. Bush face à Bill Clinton en 1992).
à 02:31
Joe Biden, le gaffeur
Il a été l’un des plus jeunes sénateurs américains. Il sera peut-être le plus vieux président des États-Unis. «Dans une Amérique profondément divisée politiquement (…) cet ancien sénateur à la carrière plutôt banale ne semble pas le mieux taillé pour se mesurer à Trump. Joseph Robinette Biden, six fois élu dans son État du Delaware, mais candidat malheureux à plusieurs primaires présidentielles avant de devenir le vice-président d’Obama, a laissé dans les mémoires le souvenir d’un politicien sans grandes qualités ni gros défauts, plutôt que celui d’un homme providentiel. Mais c’est finalement peut-être sa banalité qui aura convaincu les électeurs démocrates de le choisir comme leur candidat», écrit notre correspondant Adrien Jaulmes dans un portrait du candidat, à lire ci-dessous. Biden n’a ni l’aisance oratoire ni le charisme de Barack Obama, mais le candidat démocrate, dont la vie a été marquée par de grands drames, est aussi profondément humain et enclin à l’empathie, ce qui le rend populaire.