Est-ce la dernière ligne rouge en date que les Occidentaux pourraient, comme les précédentes, finir par franchir ? En tout cas, l’Ukraine exhorte ses alliés à l’autoriser à frapper le territoire russe avec leurs armes. Le camp occidental semble à ce stade encore divisé, Emmanuel Macron s’est exprimé ce mardi 28 mai depuis l’Allemagne à ce sujet. Et sans surprise, Vladimir Poutine menace.
D’un côté, MM. Scholz et Macron. Les deux hommes se sont exprimés sur le sujet qui nous intéresse ici depuis le nord de Berlin ce mardi. De l’autre, Vladimir Poutine, avec encore et toujours l’Otan dans le viseur.
Ces représentants des pays de l’Otan, en particulier en Europe, en particulier dans les petits pays, ils devraient réfléchir à quoi ils jouent. Ils devraient se rappeler qu’ils sont généralement des États avec un petit territoire et avec une population très dense. C’est un facteur qu’ils devraient garder à l’esprit avant de parler de frapper profondément sur le territoire russe. C’est une chose sérieuse. Et nous sommes, bien sûr, en train de regarder cela de la manière la plus attentive, en train de tout observer.
D’une manière générale, cette escalade constante pourrait entraîner de graves conséquences. Si ces graves conséquences atteignent l’Europe, comment se comporteront les États-Unis, compte tenu de notre parité d’armes stratégiques ? C’est difficile à dire… Veulent-ils un conflit mondial ? Je pensais qu’ils voulaient négocier dans le domaine des armes stratégiques. Ils en parlent, mais nous ne voyons pas chez eux un grand désir de le faire. Eh bien, nous verrons ce qu’il se passera ensuite.
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne avait affirmé lundi que la France allait envoyer « prochainement » de premiers instructeurs militaires en Ukraine afin de former les troupes de ce pays ravagé par la guerre avec la Russie. Contacté par l’AFP, le ministère français s’est borné à dire que le dossier était à l’étude, mais il n’a pas évoqué l’envoi d’instructeurs annoncé par le général ukrainien.
En Russie, la propagande parle de « mercenaires » et persiste à répéter depuis de longs mois qu’ils sont déjà là. Vladimir Poutine n’a évidemment pas manqué de le faire une nouvelle fois.
Y a-t-il ou pourrait-il y avoir des mercenaires en Ukraine ? Il n’y a rien de nouveau ici. Nous savons qu’ils sont là-bas depuis déjà longtemps. Sur les communications que nous captons, on entend parler l’anglais, le français, le polonais. Nous savons bien qu’ils sont là, ces soi-disant mercenaires. Mais sous l’apparence de mercenaires, il y a aussi des spécialistes là-bas. Qui contrôle et guide les armes de précision à longue portée ? Bien sûr, ce sont ces instructeurs déguisés en mercenaires. C’est tout. Ils sont là et ils subissent des pertes. Peut-être que de tels propositions sont d’ailleurs dues au fait qu’il est plus difficile de cacher ces pertes. Qu’il est peut-être temps d’assumer qu’ils sont officiellement présents.