Ville de Parakou : Pourquoi des travailleuses de sexe et des gestionnaires de maisons closes ont été interpellés

Société

Au Bénin, pas de répit pour les travailleuses de sexe. Après Cotonou, la police républicaine a interpellé une dizaine d’entre elles dans la ville de Parakou, au nord du pays. Voici pourquoi la police a interpellé des travailleuses de sexe et des gestionnaires de maisons closes dans cette ville du nord Bénin.

Le racolage et le proxénétisme n’ont pas leur place dans la société béninoise. C’est le message clair que la police envoie aux acteurs de ce domaine.  Après Cotonou, la traque des travailleuses de sexe s’étend à d’autres villes. Dans la nuit du lundi au mardi 10 septembre 2024, l’unité de la police républicaine de Parakou a interpellé une dizaine de travailleuses du sexe.

Fraternité FM informe que l’opération de la police a visé plusieurs maisons closes reconnues dans ce domaine, notamment celles du plus ancien quartier de la ville de Parakou, Kpébié.

Lors de l’opération des éléments de la police républicaine conduits par le commissaire Léopold Egblekadja, onze filles et sept présumés proxénètes ont été interpellés. Selon le média qui cite une source policière, l’objectif de l’opération, est de contrer l’expansion inquiétante du marché du sexe à Parakou, où le nombre de maisons closes est passé de 8 à environ 40 seulement en cinq ans.

Les personnes interpellées sont gardées à vue et seront déférées devant le Procureur de la république. Entre autres infractions retenues contre elles, le racolage et le proxénétisme.

Pourquoi l’interpellation de sept gestionnaires de maisons closes ?

Selon la cellule de communication de la police républicaine, cette croisade contre le commerce du sexe a suscité une réaction inattendue de la part des propriétaires de maisons closes. Ils ont tenté d’organiser un conciliabule au quartier dépôt. Mal leur en a pris puisque la Police républicaine informée des faits s’est invitée à cette séance, entraînant l’interpellation de sept gestionnaires de maisons closes pour proxénétisme.

A travers cette action, la police  républicaine démontre son engagement  à lutter contre des pratiques jugées dévalorisantes pour la femme, mais également une volonté de la part des autorités de réaffirmer les valeurs culturelles et morales du Bénin.

 

E.A.T.

La police républicaine démantèle un réseau de braqueurs