Suite de l’affaire des quatre décès survenus au centre hospitalier universitaire de Cotonou vendredi. Première réaction du gouvernement après le conseil des ministres ce mercredi. Quatre personnes sont en garde à vue depuis lundi. Le président Patrice Talon a dépêché une délégation auprès des familles des victimes pour présenter les condoléances de la nation.
Les proches des victimes ont pointé du doigt une coupure d’électricité avant le décès des patients. Pour Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, on ne pourrait imputer ce qui est arrivé à une coupure d’électricité. Pour lui, il s’agit probablement d’un dysfonctionnement.
« Un drame »
« C’est un drame. Quatre morts, c’est beaucoup. On a évoqué une coupure d’électricité qui, pour le gouvernement, ne peut pas avoir été à l’origine de ce drame. D’autant plus que le gouvernement a mis à la disposition du CNHU des groupes électrogènes de grande capacité, à l’état neuf, explique le porte-parole. Nous en avons acquis en 2017 et nous en avons acquis pas plus loin qu’en 2021. Parmi ces groupes, il y en a un qui est dédié spécialement au service de réanimation. Ce qui veut dire que très probablement, en attendant les conclusions de l’enquête judiciaire, le gouvernement est convaincu qu’il y a eu un dysfonctionnement quelque part. »
« Toute la lumière sera faite »
Wilfried Houngbedji appelle aussi à ne pas non plus jeter la faute sur le CNHU et le personnel de l’hôpital : « Toute la lumière sera faite sur ce qui s’est passé. Nous avons pu entendre aussi un certain nombre de récriminations contre le CNHU et contre les agents qui y travaillent. Je voudrais que l’on ne blâme pas intégralement le CNHU. Il y a sans doute eu des erreurs, mais il y a aussi au CNHU nombre d’agents consciencieux, dévoués à la cause des malades ».
J.L.A (RFI)