Après l’investiture par le Parti du travail congolais de l’actuel président Denis Sassou-Nguesso, réélu en 2016 au premier tour avec 60% des suffrages et qui cumule 37 ans de pouvoir, une partie de la société civile se désespère d’obtenir du changement dans leur pays.
Le coordinateur du Cercle des droits de l’homme et du développement (CDHD), Roch Euloge Nzobo, dresse le bilan économique du dernier mandat du président, même s’il ne lui nie pas le droit de se présenter : « En tant que candidat et en tant que citoyen congolais, il a le droit d’être candidat conformément à la Constitution, mais lorsque nous voyons déjà son bilan : au niveau économique, c’est tout à fait la catastrophe, l’hécatombe, nous avons une dette que le gouvernement a de la peine à maitriser ; le système éducatif est complètement défaillant ; les fonctionnaires surtout les retraités peinent pour leur droit de pension ; les étudiants ne perçoivent plus de bourse. Nous sommes dans une situation économique très catastrophique. »
Une situation politique « encore plus grave »
Mais pour Roch Euloge Nzobo, la pire partie du bilan de Denis Sassou Nguesso est au niveau politique : « Et la situation politique est encore plus grave avec des prisonniers politiques et une opposition quasi inexistante. Nous sommes sceptiques quant à l’apport que le président peut encore apporter au Congo en matière de gouvernance démocratique et de respect des droits humains ».
RFI