La libération d’un artiste soulève des incompréhensions. Le chanteur Papson Moutité a été arrêté dans une affaire de viol, et mis en prison dans l’attente de son procès. A la surprise générale, le 15 mai dernier, il a été libéré. Une libération contre laquelle les organisations des droits de l’homme sont très remontées.
C’est une de ces collaboratrices qui a le courage de dire publiquement ce qu’elles subissent dans l’association de Papson Moutité. Elle porte plainte et Papson Moutité est mis au arrêt, déposé à la prison jusqu’au 15 mai, où il est libéré, provoquant un tollé général dans l’opinion.
« On doit nous expliquer pourquoi cette libération a été précipitée, demande le pasteur Edoh Komi du mouvement Martin Luther King. Parce qu’on ne peut pas commettre ce genre de choses puis être à l’abri. »
L’association « Non c’est non » qui lutte contre les violences sexuelles est surprise et remontée. « Nous agirons en prenant en compte tous les recours légaux que nous avons à notre disposition, assure Marthe Faré, coordinatrice du mouvement « Non c’est non ». Nous ne paniquons pas, nous allons voir ce qu’il est possible de faire pour que justice soit faite, que procès ait lieu et que cette affaire ne termine pas en queue de poisson. »
Cet homme de 38 ans souffre de trouble psychiatrique depuis 12 ans, selon une expertise médicale demandée par le parquet de Lomé. Il est désorienté, obnubilé et nécessite une prise en charge adéquate. Pour le procureur, le dossier n’est pas classé. Papson Moutité qui encourt une peine d’au moins 10 ans pour les faits qui lui sont reprochés, peut être encore incarcéré à tout moment.
AFP