Le président sortant Faustin Archange Touadéra a été déclaré vainqueur dès le premier tour par les autorités électorales, avec 53,92% des voix. Il s’agit d’un résultat provisoire, qui doit encore être validé par la Cour constitutionnelle, qui a jusqu’au 19 janvier pour le faire. Mais avant cela, cette même instance devra examiner les différents recours.
Au total, trois recours ont été déposés hier auprès de la Cour constitutionnelle : deux au nom des candidats de l’opposition, Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuelé, et un troisième au nom de dix candidats.
Tous dénoncent ce qu’ils considèrent comme de nombreuses irrégularités : la disparition de bulletins de vote, l’intimidation, l’achat de votes. Pour maitre Arlette Sombo Dibele, qui a déposé la requête – au nom des dix candidats -, ces irrégularités sont nombreuses. « La non-remise de feuilles de résultats ou de procès-verbaux, le démarrage tardif des opérations électorales, la conservation des urnes par la Minusca, les candidats ont beaucoup de giefs. Il y a eu des violations de dispositions du code électoral massives et évidentes. »
Ils déplorent également le fait que la moitié des électeurs du pays n’ait pas pu voter, explique Bernard Dillah, directeur de campagne du MLPC. « Ce n’est pas tous les Centrafricains qui ont pu voter. Plus de la moitié n’ont pu voter. Or, la Constitution nous dit que l’élection présidentielle est une élection universelle. Ca veut dire que tous les Centrafricains doivent voter. Ca c’est déjà une irrégularité. »
Tous réclament l’annulation pure et simple du scrutin du 27 décembre. La Cour constitutionnelle va maintenant devoir examiner et statuer sur ces requêtes avant de valider ou non les résultats de l’élection.
Le dépôts des recours pour la présidentielle qui devait s’achever jeudi soir à minuit a été prolongé de quelques heures ce matin vendredi 8 janvier. La Cour constitutionnelle ayant dû fermer son bureau hier soir en raison du couvre-feu décrété par les autorités, de 20h à 5h du matin.
RFI