(Une foule de femmes déposants devant le tribunal de Porto-Novo ce jeudi 03 février pour se faire entendre…)
Jeudi 03 février 2022, devant le tribunal de Porto-Novo il a été constaté la présence d’une importante foule de femmes. Elles sont des victimes de la tontine dénommée « adogbè » en langue locale. Avec lamentations elles ont décidé de se faire entendre.
Plus de 600 plaintes ont été déposées contre des tontiniers de « adogbè » qui ont disparu avec les sous des déposants. Des mandats d’arrêt ont été délivrés contre les organisateurs, ainsi que leurs collaborateurs déposés en prison, informe Frissons radio.
Les premières victimes auraient constatée depuis décembre 2021, période de retrait des biens de cette tontine spéciale, une forme de supercherie au sein des organisateurs de tontine « adogbè » . D’autres ont été surpris de la fermeture de ces centres de tontine et cherchent à récupérer leurs épargnes. Une victime de cette fraude a fait savoir qu’elle épargnait pour le compte d’autrui. « J’épargnais pour le compte de ma coépouse vivant au Nigeria ; je ne sais pas quel point lui rendre maintenant » . D’une victime à une autre, une dame de la commune des « aguégués » espérait de ces tontines des vivres et biens d’autres ustensiles de cuisine. « J’espère prendre de cette tontine des bassines, du riz , de l’huile, ….mais j’ai rien eu», se lamente-t-elle.
Selon d’autres adhérents, depuis deux ans elles n’ont rien reçu. « Depuis le début, je n’ai rien récupéré de cette épargne», précise un déposant.
Par ailleurs, dans le but de mettre fin à toutes ces formes de désagréments, la tontine « adogbè » a été interdite dans le département du Zou .
Il faut préciser que la tontine « adogbè » est une sorte d’épargne encrée dans la société béninoise depuis des lustres. Malgré le mauvais côté de cette tontine qui perdure à nos jours elle est une source, de solidarité au sein des collectivités.
M.A.