(Ils dénient à Boni YAYI, «la capacité et le droit de se prononcer au nom de l’opposition béninoise», ils le «mettent en garde avec son équipe de s’attaquer encore aux attributs du parti FCBE sous peine de poursuites judiciaires»)
La FCBE dénie à Monsieur Boni YAYI, «la capacité et le droit de se prononcer au nom de l’opposition béninoise». Elle «met en garde le Président du parti Les Démocrates et son équipe de s’attaquer encore aux attributs du parti FCBE sous peine de poursuites judiciaires». Le SEN Paul Hounkpè et ses hommes l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse ce mercredi 29 novembre à Cotonou suite à la déclaration de Monsieur Boni Yayi, président du parti Les Démocrates à la rencontre avec le président Talon a; déclaration selon laquelle «la FCBE n’est pas de l’opposition». Boni Yayi a fait ladite déclaration lundi dernier au palais de la Marina dans sa revendication de représentation de l’opposition dans les Institutions en charge de l’organisation des élections que notre parti, la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Malgré cela, la FCBE reste ouverte pour discuter avec tous les partis qui se réclament de l’opposition dans le respect mutuel. Le parti les dé»mocrates ayant adressé une correspondance dans ce sens au parti Fcbe le 10 novembre 2023.Lire l’intégralité de la déclaration liminaire du parti FCBE lors de ladite conférence de presse.
Déclaration liminaire du parti FCBE
Compatriotes Béninois,
Militantes et militants du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Comme tous les Béninois, nous avons suivi l’audience accordée le lundi 27 novembre 2023 par le Chef de l’Etat aux responsables du parti Les Démocrates. Au cours de cette audience, Monsieur Boni Yayi, président du parti Les Démocrates a déclaré dans sa revendication de représentation de l’opposition dans les Institutions en charge de l’organisation des élections que notre parti, la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) n’est pas de l’opposition.
Cette déclaration extrêmement grave, indigne et qui viole les lois de la République ne saurait laisser notre parti indifférent. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui devant vous pour faire quelques mises au point.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Qu’il vous souvienne que notre formation politique a servi Monsieur Boni YAYI durant ses mandats à la tête de notre pays. Mais à la fin de ses deux mandats, contre toute attente et à l’encontre de la volonté de presque tous ses compagnons, il a suscité la candidature de Monsieur Lionel ZINSOU que nous avons tous soutenue. Le bout du processus a été un échec, ce qui nous plaçait d’office dans l’opposition au régime qui venait de nous arracher le pouvoir.
De 2016 à 2018, nous avons tous travaillé à la transformation de notre Alliance d’alors en un parti politique. Chaque responsable en ce qui le concerne s’est investi pour la participation de notre parti aux élections législatives de 2019. Mais pendant que le pouvoir travaillait à créer les conditions pour nous empêcher de participer aux élections, Monsieur Boni YAYI notre président d’honneur en ce moment était aussi dans la prédisposition que nous boycottions les élections. Ainsi donc, nous avons assisté à toute une mobilisation pour un soulèvement. Des Béninois ont perdu la vie et lui-même bloqué à son domicile pendant 52 jours.
Ayant tiré les conséquences des violences à un moment où nous n’avions plus d’existence légale et contraints à la clandestinité, nous avons décidé dans le but de préserver la paix dans notre pays, de remplir les formalités pour avoir notre récépissé d’existence légale afin de continuer le combat politique toujours dans l’opposition au régime en place.
Chers compatriotes,
Ce choix fait par la plupart des responsables du parti n’a pas plu à Monsieur Boni YAYI. Toujours animé par l’esprit de vengeance alors qu’il avait accepté le récépissé et qu’ensemble nous avons décidé de participer aux élections communales de 2020, il a unilatéralement décidé de démissionner du parti avec comme consignes fermes l’interdiction d’utiliser son nom et son image sous peine de poursuites judiciaires.
Les dirigeants du parti FCBE ont pris leurs responsabilités et ont décidé de respecter ses volontés en évitant de l’attaquer et d’évoquer son nom au cours des campagnes électorales. Malheureusement, malgré le respect observé vis-à-vis de lui, Monsieur Boni YAYI n’a jamais cessé de calomnier, de vilipender et de traîner dans la boue notre parti et ses responsables depuis 2020. Plus particulièrement pendant la campagne pour les législatives de janvier 2023 et dernièrement au Palais de la Présidence où devant le Président Patrice Talon, il affirme que notre parti n’est pas de l’opposition. Or quelques jours plutôt, précisément le 10 novembre 2023, le même personnage a saisi notre parti et lui a demandé une audience à l’effet du regroupement des partis de l’opposition. Il est clairement mentionné de la demande d’audience ceci : « Le parti Les Démocrates souhaite renforcer les liens avec les autres forces de l’opposition ». Comment comprendre que quelqu’un qui vous envoie une telle demande le 10 novembre et à laquelle vous avez répondu favorable, se retrouve le 23 novembre 2023, soit deux semaines après devant le Président Patrice Talon et dit que vous n’êtes pas de l’opposition ?
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Ces affirmations contradictoires montrent que le président du parti Les Démocrates perd les pédales et est mû par un esprit de dénigrement, de vengeance, de refus de la contradiction et de la volonté de compromettre à tout instant la paix dans notre pays.
Aussi avons-nous du mal à comprendre cette haine en vers des gens qui l’ont soutenu sans réserve pendant 10 ans.
Au regard de ce constat désolant, la FCBE dénie à Monsieur Boni YAYI la capacité et le droit de se prononcer au nom de l’opposition béninoise.
Par ailleurs, nous mettons en garde le Président du parti Les Démocrates et sa clique de s’attaquer encore aux attributs de notre parti la FCBE sous peine de poursuites judiciaires.
Toutefois la FCBE reste ouverte pour discuter avec tous les partis qui se réclament de l’opposition dans le respect mutuel.
Nous vous remercions.
Cotonou, le 29 novembre 2023