Le nouveau Médiateur de la République, Pascal Essou sera investi devant le chef de l’Etat, Patrice Talon, ce mercredi, apprend-on de sources concordantes.
Nommé Médiateur de la République en conseil des ministres ce mercredi 12 mai 2021, Pascal Essou entre en fonction demain jeudi 20 mai 2021 à Porto-Novo. Mais avant, il sera investi au Palais de la Marina devant le chef de l’Etat, Patrice Talon, conformément aux textes en vigueur.
Le Médiateur de la République est une institution créée sous le régime Kérékou et qui joue le rôle de facilitateur dans la gestion des crises socio-politiques. Feu Albert Tévoédjrè est la première personnalité à avoir occupé ce poste. Il a été remplacé par Joseph Gnonlonfoun, qui est à ce poste depuis 2013.
Selon l’article 1er du décret No 2004 – 299 du 20 mai 2004, le Médiateur de la République est un « organe intercesseur gracieux entre l’administration et les usagers de la fonction publique ». Cette institution constitue « une solution originale pour la résolution des conflits qui opposent les citoyens au service public, les forces socioprofessionnelles au gouvernement ».
Selon Joseph Gnonlonfoun, en 2013, deux cent quinze (215) plaintes ont été reçues. En 2014, deux cent trente-six (236) Béninois ont saisi le Médiateur de la République. En 2015, 238 personnes en difficultés avec l’administration ont trouvé satisfaction. En 2016, ce nombre a été porté à 316 avant d’atteindre 473 en 2017, puis 557 en 2018. Le nombre record a été enregistré en 2019. 792 personnes ont recouru au Médiateur de la République. A en croire l’ancien Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun, cette dynamique ascendante aurait pu continuer si en 2020 la pandémie du Covid-19 n’était pas intervenue. Pour cette année 2021, 635 plaintes ont été formulées. C’est par ignorance ou mauvaise foi que certains ne voient pas l’utilité du Médiateur, selon Joseph Gnonlonfoun. « Les populations sentent la nécessité de cette institution. Quand vous n’êtes pas en difficulté avec l’administration, vous avez le sentiment que tout va. Mais ceux qui en ont, savent que c’est nécessaire…Nous ne prenons pas parti pour X ou Y. Nous prenons parti pour la paix, l’exemplarité et la concorde nationale. Ce n’est pas un organe politique. C’est une autorité administrative indépendante. 9/10 des Béninois savent que c’est nécessaire », a-t-il expliqué sur une chaîne de télévision le week-end dernier.
A.C.C.