(« Les parents ne sortent pas pour acheter les fournitures»)
La rentrée effective des classes est fixée au 20 septembre 2021. C’est une décision du gouvernement. Et déjà, plusieurs stands de vente des fournitures scolaires installés au bord des axes routiers ou dans des lieux ou places publics montrent l’imminence de la rentrée dans moins d’un mois. Mais toujours est-il que ces stands de vente sont sans affluence des parents d’élèves.
Au bord des voies, plusieurs stands de vente des fournitures scolaires sont installés et frappent à l’œil. Sur l’axe Godomey – Calavi, les stands sont sans affluence. Assis, les vendeurs des fournitures scolaires sont partagés entre espoir et doute. Après la disponibilité du calendrier scolaire 2021-2022, plusieurs sont les structures et personnels qui ont recruté pour démarrer la vente des fournitures. Mais le constat fait à l’approche de la date de la reprise des classes montre que les parents n’achètent pas encore les fournitures scolaires. Blandine O. une vendeuse affirme d’un ton dubitatif : « Vraiment, les parents ne sortent pas pour acheter. Ils viennent demander les prix et disent qu’ils reviendront ». Pour une étudiante recrutée pour job de vacances, certains parents font l’effort d’acheter selon les moyens qu’ils disposent. Elle se prononce, « Par jour au moins cinq clients arrivent à acheter les cahiers mais cela n’avantage pas la structure qui m’a recruté car elle nous paie par jour » .On se demande alors ce qui peut alors amener les parents à tarder.
Un parent rencontré sur les lieux et qui a requis l’anonymat, laisse entendre « Qui va vouloir le malheur de son enfant ? Nous voulons toujours le bonheur de nos enfants mais cette année, les choses sont encore plus compliquées au point où donner le manger aux enfants est un grand problème. C’est l’argent qui nous fait défaut ». Hormis le côté financier, ce parent rencontré invite également les parents d’élèves à faire le possible pour donner le meilleur d’eux-mêmes. « Être parent, c’est une question de responsabilité », dit-il.
« Nous demandons aux parents d’accomplir leur devoir envers les enfants même si les béninois aiment les choses de dernière minute », dixit O. Blandine. Pour un responsable de la structure RAT, « nous attendons toujours les parents car ils vont payer et nous prions pour qu’ils puissent avoir le moyen financier afin de construire l’avenir pour leurs enfants ». On pourrait donc se demander si le gouvernement peut aider les parents pour subventionner l’achat de ses fournitures scolaires en raison de la crise sanitaire et également les organisations non gouvernementales d’actions sociales.
Jérémie HOUESSIME (stagiaire)