De sources bien informées, et sauf démenti du Quai d’Orsay, un émissaire du président Macron a effectué une visite de bons offices le 14 mars 2022 auprès des autorités béninoises dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent observé dans la partie septentrionale du Bénin.
Selon de nombreux médias qui ont relayé la visite de l’émissaire français, Frédéric Bonton n’a pas pu rencontrer le président Talon. Il s’est entretenu avec quatre ministres du gouvernement béninois et pas des moindres : les ministres d’État Abdoulaye Bio-Tchane et Romuald Wadagni, le ministre des affaires étrangères Aurélien Agbénonci ainsi que le ministre de l’intérieur, Alassane Seidou.
L’envoyé du gouvernement français a eu des séances d’échanges avec des élus locaux notamment la faîtière des communes du Bénin présidée par son président Luc Setondji Atrokpo assisté au cours des échanges du secrétaire général Malick Gomina, maire de Djougou. Selon Frisson radio, l’émissaire français aurait rencontré le maire de Malanville ainsi que le directeur général de l’agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief ), Marcel Baglo.
Le représentant français dans le dispositif Sahel, Frédéric Bonton, a échangé sur les conduites à tenir en matière des questions de radicalisation et d’extrémisme violent dans la partie nord du Bénin. L’émissaire français est reparti de Cotonou après 24 heures de visite. Cette visite fait suite aux différentes attaques djihadistes dans la partie septentrionale notamment dans la réserve naturelle du parc d’attraction et animalier de la Pendjari. De nombreux rangers du parc W avaient été tués ainsi qu’un instructeur français, ancien militaire à la retraite et sous contrat de formation auprès de la structure franco sud-africaine en charge de la gestion de ce lieu touristique unique dans la sous-région. L’envoyé français a parlé de la disponibilité du gouvernement français à accompagner les efforts du Bénin dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Adrien HOUNVENOU