Ce 9 mars, dans l’État de Sokoto, un nouveau kidnapping est intervenu quelques jours après les deux enlèvements de masse qui ont frappé le Nigeria en moins d’une semaine.
Quinze enfants, élèves d’une école islamique dans l’État de Sokoto au nord-ouest du Nigeria ont été enlevés par des hommes armés ce samedi 9 mars au matin. Quelques jours plus tôt, ce sont deux enlèvements de masse qui ont été commis dans le pays. Pour rappel, plus d’une centaine de femmes et de jeunes filles déplacées sont portées disparues dans la région du Borno, où les jihadistes de Boko Haram et de l’Iswap sont actifs. Et dans le nord-ouest, dans la région de Kaduna, ce sont 280 élèves de l’école de Kuriga qui ont été emmenés dans la forêt par des hommes armés. Les plus jeunes n’ont que 8 ans.
Victor Abarchi, un médiateur de la société civile, et habitant de Kaduna, est interrogé par Liza Fabbian : « Depuis huit mois, la situation sécuritaire s’était nettement améliorée dans l’État de Kaduna, en particulier en ce qui concerne les enlèvements et les activités des bandits. Les routes sont de plus en plus sûres, les villages de la région sont moins la cible d’attaques. »
« Surpris »
« Et c’est pour bien pour ça que beaucoup d’entre nous sont surpris par le kidnapping de ces enfants, dit encore Victor Abarchi. C’est le plus important enlèvement de masse depuis 2020, 2021. Mais ce qui choque particulièrement, c’est qu’ils ont emmené des élèves de primaire cette fois. Pas seulement des collégiens et des lycéens, on parle de petits enfants. Souvent, ceux qui organisent un enlèvement de cette ampleur veulent attirer l’attention du gouvernement, souvent ils finissent par faire une déclaration ou réclamer quelque chose ».